Taxonomie

Cyathopsis violaceospicata (Guillaumin) Quinn
endemique
protegee
UICN

Synonymes

Styphelia violaceospicata (Guillaumin) McPhersonLeucopogon violaceospicatus Guillaumin

Statut liste rouge -

En danger critique d'extinction (CR) , évaluée le 10/09/2015

Espèce protégée -

en Province Sud , en Province Nord

Description

Description Générale

Arbrisseau buissonnant, haut de 1,5 m; rameaux raides; écorce grisâtre à noirâtre.

Type : Thorne 28213

Répartition en Nouvelle-Calédonie

Cette espèce est actuellement connue de quelques échantillons provenant de la région du Mont Kaala et du Mont Koniambo.

Habitat

Dans le maquis ligno-herbacé clairsemé.

Substrat

Sur sol érodé sur substrat ultramafique.

Feuille

Feuilles courtement pétiolées, très rapprochées mais non imbriquées, au sommet des axes, petites, elliptiques ou spatulées, concaves, obtuses au sommet, brusquement atténuées à la base, blanchâtres en dessous; marge plane, épaissie en bourrelet; nervures fines, peu visibles.

Phénologie (Fleur)

Fleurs du type 5, petites, rouge pourpre violacé, agencées en épis sur des inflorescences terminales, rouge ou pourpres également, bien fournies, dressées ou étalées, dépassant nettement les feuillles (>1,5 cm); tube de la corolle en forme de coupe, glabre; étamines peu exsertes.

Fruits

Drupes grosses, noir bleuâtre à noir pourpré à maturité.

Reproduction

Fleurs observées en novembre. Fruits observés en octobre et en mars.

Synonyme

Leucopogon violaceo-spicatus Guillaumin 

Particularité

Cette espèce a priori très rare a souvent été confondue avec S. floribunda de laquelle elle diffère pourtant nettement par la longueur des inflorescences, leur couleur rouge/pourpre, et par des fleurs pentamère, là où S. floribunda a des fleurs tétramères. Elle reste très peu collectée à ce jour et est donc à rechercher.

Bibliographie :

  • McPherson, G. 1985. « The identity of Leucopogon violaceospicatus Guillaumin (Epacridaceae) and its transfer to the genus Styphelia ». Bulletin du Museum National d’Histoire Naturelle, 4ème série 7: 453‑56.

 


Cyathopsis violaceospicata est un arbrisseau micro-endémique du nord de la Grande Terre en Nouvelle-Calédonie. Cette espèce est connue de trois sous-populations (Kaala, Koniambo, Kouaoua) qui se situent à une altitude de 490 à 700 m. Elle pousse dans le maquis et forêt sur substrat ultramafique. La principale menace provient de l'exploitation minière en cours sur les trois zones de Kaala, Koniambo et Kouaoua. La projection de l'exploitation minière sur les 25 années à venir peut entraîner la disparition potentielle de la plupart des individus des zones concernées. En conséquence, C. violaceospicata est considéré en Danger Critique d'extinction (CR) selon le critère A4c avec une réduction de la population estimée à plus de 80% au cours des 3 générations, sur une période commençant de 1970 à 2045 (soit une période de 75 ans).

Aire géographique


Cyathopsis violaceospicata est un arbrisseau micro-endémique du nord-ouest de la Grande Terre en Nouvelle-Calédonie. Cette espèce est connue de trois sous-populations (Kaala, Koniambo, Kouaoua) qui se situent à une altitude de 490 à 700 m.

Population


La taille de la population n'est pas connue. On le retrouve en pieds isolés dans des anfractuosités et on constate peu de régénération. De plus, les projections d'extraction minière sur les 25 prochaines années peut entrainer une réduction potentielle de la plupart des sous-populations concernées et ainsi contribuer à la réduction de la taille de la population.

Habitat


Cyathopsis violaceospicata se retrouve en maquis ligno-herbacé clairsemé sur sol érodé, et en forêt humide, sur substrat ultramafique.

Menaces


La principale menace provient de l'exploitation minière en cours sur les zones de Kaala (Ballande et SLN), Koniambo (KNS) et Kouaoua (NMC) et de leurs dégâts collatéraux. La projection de l'exploitation minière sur les 25 années à venir (selon les périmètres soumis à autorisation) entraîne le risque de disparition de la plupart des individus car toutes les populations connues sont au sein de périmètres à exploiter. La Nouvelle-Calédonie possède de 20 à 30% des réserves mondiales de nickel. L'exploitation minière intensive depuis la fin du XIXème siècle a entraîné une forte érosion des sols (1,2% de surface de sol dégradé cartographiée par SPOT5 en 2007 sur la Grande-Terre). L'exploitation minière est aujourd'hui en phase de développement avec une production métallurgique multipliée par trois de 2010 à 2015 (de 60,000 à 200,000 tonnes annuelles).

Conservation


Cyathopsis violaceospicata est une espèce protégée par le code de l'environnement de la Province nord. Aucune population biologiquement viable de cette espèce ne se trouve en revanche dans une aire protégée. Il semble que cette espèce est difficile à cultiver. Cette espèce bénéficierait de mesures d'urgence de conservation in-situ et ex-situ. Il est recommandé d'assurer le suivi des populations existantes, de préserver une population viable sur un ou plusieurs périmètres délimités sur les trois zones minières concernées. Il est de plus préconisé de réaliser des tests de multiplication pour envisager ultérieurement un programme de replantation. Il est enfin recommandé de mener des prospections sur le mont Kaala où cette espèce aurait été revue en 2007 lors d'un inventaire mené par l'IRD.

Bibliographie


Endemia.nc 2016. Faune et Flore de Nouvelle-Calédonie.

Munzinger J., Morat Ph., Jaffré T., Gâteblé G., Pillon Y., Tronchet F., Veillon J.-M. and M. Chalopin 2016. FLORICAL: Checklist of the vascular indigenous flora of New Caledonia. vers. 22.IV.2016.

Morat, P.; Jaffré, T.; Tronchet, F.; Munzinger, J.; Pillon, Y.; Veillon, J.-M. and Chalopin, M. 2012. Le référentiel taxonomique Florical et les caractéristiques de la flore vasculaire indigène de la Nouvelle-Calédonie [The taxonomic database « FLORICAL » and characteristics of the indigenous flora of New Caledonia]. Adansonia sér 3(34) , p.177-219.

Virot, R. 1975. Flore de la Nouvelle-Calédonie et dépendances. Volume 06 : Epacridacées.

Experts


Assessor(s): Tanguy, V., Veillon, J., Amice, R., Barrière, R., Fleurot, D., Gailhbaud, P., Garnier, D., Suprin, B.

Reviewer(s): Vandrot, H.

Contributor(s): Wulff, A.

Facilitator(s): Chanfreau, S., Tanguy, V.


Répartition géographique