Taxonomie

endemique
protegee
UICN

Statut liste rouge -

En danger (EN) , évaluée le 12/10/2015

Espèce protégée -

en Province Nord

Description

Description Générale

Arbuste grêle et élancé, 2 m; rameaux couverts de quelques lenticelles éparses.

Type : MacKee 22235 (P00648874)

Répartition en Nouvelle-Calédonie

Cette espèce est circonscrite sur la Grande Terre aux pentes du Paéoua (Poya).

Habitat

En sous-bois de la forêt dense, humide d'altitude, entre 700 et 1100 m d'altitude

Substrat

Sur sol plus ou moins profond ou érodé sur substrat ultramafique.

Feuille

Feuilles un peu coriaces, oblongues, en coin et un peu dissymétriques à la base, en pointe et falciformes au sommet; bord régulièrement denté-crénelé; pétiole grêle, court et rougeâtre.

Phénologie (Fleur)

Fleurs blanchâtres sur des racèmes courts de 2-5 fleurs.

Fruits

Fruits ovoïdes; graines 3-4

Reproduction

Floraison et fructification de juin à octobre.


Xylosma tuberculatum est un arbuste micro-endémique du nord-ouest de la Grande Terre en Nouvelle-Calédonie. Cette espèce n'est connue que des massifs du Ouazangou, du Koniambo, du Paéoua et du Boulinda. Elle s'étage à une altitude de 700 à 1100 m. On la retrouve en maquis et forêt d'altitude sur substrat ultramafique. La principale menace provient de l'exploitation minière en cours sur les zones du Ouazangou. Autres menaces potentielles peuvent provenir des futurs projets miniers sur le Paéoua et le Boulinda et les évènements anciens des feux à Paéoua (Plateau) (Comm. perso. Veillon). La projection de l'exploitation minière sur les 25 années à venir peut entraîner une réduction potentielle des sous populations concernées. Ainsi, X. tuberculatum est classé En Danger (EN) selon le critère A4c avec une réduction de la population estimée à plus de 50% au cours des 3 générations, sur une période de 1970 à 2045 (soit une période de 75 ans); et selon les critères B1ab(i,ii,iii,iv,v)+2ab(i,ii,iii,iv,v) avec un déclin continu estimé de l'ensemble des sous-critères concernés, un nombre de localité estimé à 3 et une zone d'occurrence (EOO) et zone d'occupation (AOO) respectivement estimées à 81 km² et 20 km²

Aire géographique


Xylosma tuberculatum est un arbuste micro-endémique du nord-ouest de la Grande Terre en Nouvelle-Calédonie. Cette espèce n'est connue que des massifs du Ouazangou, du Koniambo, du Paéoua et du Boulinda.

Population


La taille de la population est inconnue. Les projections d'extraction minière sur les 25 prochaines années peut entrainer une réduction potentielle de plus de 50% des sous-populations concernées et ainsi contribuer à la réduction de la taille de la population.

Habitat


Xylosma tuberculatum se retrouve en maquis et forêt d'altitude sur substrat ultramafique à une altitude de 700 à 1100 m.

Menaces


La principale menace provient de l'exploitation minière en cours sur les zones de Ouazangou. Autres menaces potentielles peuvent provenir des futurs projets miniers sur le Paéoua et le Boulinda et les évènements anciens des feux à Paéoua (Plateau) (Comm. perso. Veillon). La projection de l'exploitation minière sur les 25 années à venir (selon les périmètres soumis à autorisation) entraîne le risque de disparition de la plupart des individus de cette sous-population. La Nouvelle-Calédonie possède de 20 à 30% des réserves mondiales de nickel. L'exploitation minière intensive depuis la fin du XIXème siècle a entraîné une forte érosion des sols (1,2% de surface de sol dégradé cartographiée par SPOT5 en 2007 sur la Grande-Terre). L'exploitation minière est aujourd'hui en phase de développement avec une production métallurgique multipliée par trois de 2010 à 2015 (de 60,000 à 200,000 tonnes annuelles). La sous-population du Boulinda est de plus sujette à la menace des feux de brousse.

Conservation


Xylosma tuberculatum est une espèce protégée par le code de l'environnement de la province Nord. Aucune population viable ne se trouve en revanche dans une aire protégée. Il est recommandé de collecter un échantillon sur le Koniambo pour attester de l'identification de la plante en herbier. Cette espèce bénéficierait de mesures de conservation in-situ et ex-situ. Il est recommandé d'assurer le suivi des populations existantes, de préserver des populations viables sur des périmètres délimités sur le Ouazangou et sur le Koniambo si la présence de l'espèce y est confirmée. Il est de plus préconisé de réaliser des tests de multiplication pour envisager ultérieurement un programme de replantation.

Bibliographie


L'Huillier L.; Jaffré T. and Wulff A. 2010. Mines et Environnement en Nouvelle-Calédonie : les milieux sur substrats ultramafiques et leur restauration.

Wulff AS, Hollingsworth PM, Ahrends A, Jaffré T, Veillon J-M, L’Huillier L, et al. 2013. Conservation Priorities in a Biodiversity Hotspot: Analysis of Narrow Endemic Plant Species in New Caledonia.

Endemia.nc 2016. Faune et Flore de Nouvelle-Calédonie.

Morat, P.; Jaffré, T.; Tronchet, F.; Munzinger, J.; Pillon, Y.; Veillon, J.-M. and Chalopin, M. 2012. Le référentiel taxonomique Florical et les caractéristiques de la flore vasculaire indigène de la Nouvelle-Calédonie [The taxonomic database « FLORICAL » and characteristics of the indigenous flora of New Caledonia]. Adansonia sér 3(34) , p.177-219.

Experts


Assessor(s): Tanguy, V., Veillon, J., Amice, R., Barrière, R., Chambrey, C., Fleurot, D., Lannuzel, G.

Reviewer(s): Vandrot, H.

Contributor(s): Wulff, A.

Facilitator(s): Chanfreau, S., Tanguy, V.


Répartition géographique