Taxonomie

endemique
protegee
UICN

Statut liste rouge -

En danger (EN) , évaluée le 10/09/2015

Espèce protégée -

en Province Sud , en Province Nord

Description

Description générale :

Arbuste 2-3 m, plus ou moins sarmenteux, à écorce rougeâtre s'exfoliant sur les jeunes rameaux.

Type : Vieillard 2591

Répartition en Nouvelle-Calédonie :

L'espèce est connue des massifs de Koniambo et Taom, à basse altitude.

Habitat :

Forêts denses humides (F).

Feuilles :

Feuilles glabres, lancéolées (11-15 x 5-6 cm). Base cordée amplexicaule, apex obtus.

Fleurs :

Fleurs à l'aisselle des feuilles, fasciculées, pédicelle environ 1 cm.

Particularité :

Cette espèce est reconnaissable à ses grandes feuilles opposées, à base cordée. Elle reste insuffisamment connue.

Bibliographie :

  • Guillaume, A. 1938. « Matériaux pour la flore de la Nouvelle-Calédonie. LIII. Révision des Myrtacées à fruit charnu précédée de quelques notes supplémentaires sur les Myrtacées à fruit sec ». Bulletin de la Société Botanique de France 85: 626‑53.


Eugenia gatopensis est un arbuste micro-endémique du nord-ouest de la Grande Terre en Nouvelle-Calédonie. Cette espèce est connue de 2 sous-populations (Taom, Koniambo). On le trouve en maquis ou forêt sur substrat ultramafique à une altitude de 100 à 500 m. La principale menace provient de l'exploitation minière en cours sur les zones du Taom et du Koniambo. La rouille des myrtacées est une menace supplémentaire. La projection de l'exploitation minière sur les 25 années à venir peut entraîner une réduction potentielle des sous popu ations concernées. Ainsi, Eugenia gatopensis est classé En Danger (EN) selon le critère A4c avec une réduction de la population estimée à plus de 50% au cours des 3 générations, sur une période de 1970 à 2045 (soit une période de 75 ans); et selon les critères B1ab(i,ii,iii,iv,v)+2ab(i,ii,iii,iv,v) avec un déclin continu estimé de l'ensemble des sous-critères concernés, un nombre de localité estimé à trois et une zone d'occurrence (EOO) et zone d'occupation (AOO) respectivement estimées à 26 km² et 20 km².

Aire géographique


Eugenia gatopensis est un arbuste micro-endémique du nord-ouest de la Grande Terre en Nouvelle-Calédonie. Cette espèce est connue de 2 sous-populations (Taom, Koniambo).

Population


La taille de la population est inconnue. On retrouve cette espèce en petites populations. Les projections d'extraction minière sur les 25 prochaines années peut entrainer une réduction potentielle de plus de 50% des sous-populations concernées et ainsi contribuer à la réduction de la taille de la population.

Habitat


Eugenia gatopensis se retrouve en maquis ou en forêt sur substrat ultramafique à une altitude de 100 à 500 m.

Menaces


La principale menace provient de l'exploitation minière en cours sur les zones du massif du Taom et du Koniambo. La projection de l'exploitation minière sur les 25 années à venir (selon les périmètres soumis à autorisation) entraîne le risque de disparition d'une grosse partie des individus des deux sous-populations. La Nouvelle-Calédonie possède de 20 à 30% des réserves mondiales de nickel. L'exploitation minière intensive depuis la fin du XIXème siècle a entraîné une forte érosion des sols (1,2% de surface de sol dégradé cartographiée par SPOT5 en 2007 sur la Grande-Terre). L'exploitation minière est aujourd'hui en phase de développement avec une production métallurgique multipliée par trois de 2010 à 2015 (de 60,000 à 200,000 tonnes annuelles). Notons de plus que cette espèce pourrait être impactée par la rouille des myrtacées qui a été détectée dès 2013 sur le territoire.

Conservation


Eugenia gatopensis est une espèce protégée par le code de l'environnement de la Province nord. Aucune population biologiquement viable de cette espèce ne se trouve en revanche dans une aire protégée. Cette espèce bénéficierait de mesures de conservation in-situ et ex-situ. Il est recommandé d'assurer le suivi des populations existantes, de préserver des populations viables sur des périmètres délimités sur le Taom et sur le Koniambo. Il est enfin recommandé de prospecter les alentours de ces 2 massifs. Signalons qu'une révision taxonomique du genre serait opportune.

Bibliographie


L'Huillier L.; Jaffré T. and Wulff A. 2010. Mines et Environnement en Nouvelle-Calédonie : les milieux sur substrats ultramafiques et leur restauration.

Endemia.nc 2016. Faune et Flore de Nouvelle-Calédonie.

Wulff AS, Hollingsworth PM, Ahrends A, Jaffré T, Veillon J-M, L’Huillier L, et al. 2013. Conservation Priorities in a Biodiversity Hotspot: Analysis of Narrow Endemic Plant Species in New Caledonia.

Morat, P.; Jaffré, T.; Tronchet, F.; Munzinger, J.; Pillon, Y.; Veillon, J.-M. and Chalopin, M. 2012. Le référentiel taxonomique Florical et les caractéristiques de la flore vasculaire indigène de la Nouvelle-Calédonie [The taxonomic database « FLORICAL » and characteristics of the indigenous flora of New Caledonia]. Adansonia sér 3(34) , p.177-219.

Experts


Assessor(s): Tanguy, V., Veillon, J., Amice, R., Barrière, R., Fleurot, D., Gailhbaud, P., Garnier, D., Suprin, B.

Reviewer(s): Vandrot, H.

Contributor(s): Wulff, A.

Facilitator(s): Tanguy, V., Chanfreau, S.


Répartition géographique