Taxonomie

endemique
protegee
UICN

Statut liste rouge -

En danger critique d'extinction (CR) , évaluée le 24/07/2015

Espèce protégée -

en Province Sud , en Province Nord

Description

Description Générale

Arbuste grêle, 4 - 6 m de hauteur, bien ramifié; jeunes rameaux couverts d'un feutrage brun roux épais; écorce gris clair couverte de lenticelles proéminentes. Type : Vieillard 2322

Répartition en Nouvelle-Calédonie

Espèce uniquement présente sur la Grande Terre, distribuée de Poya à Voh.

Habitat

Quelques formations- reliques sclérophylles près du littoral.

Substrat

Sol peu profond sur croûtes calcaires ou plus profond sur argiles noires tropicales.

Feuille

Feuilles arrondies au sommet, longuement atténuées à la base, lâchement groupée en bout d'axes, coriaces, à marge entière et révolutée, recouvertes en dessous d'une pilosité rousse.

Phénologie (Fleur)

Fleurs jaune pâle sur des inflorescences compactes, terminales, en fascicules de 10 - 20 fleurs .

Fruits

Fruits en capsules bivalves, allongées, lisses ou un peu verruqueuses; graines très nombreuses et noires.

Reproduction

Floraison en juillet et août Fructification vers décembre

Particularité

L'espèce peut être confondue avec P. pancheri, mais en diffère notamment par les feuilles à pilosité brune / rousse à la face inférieure, les inflorescences plus contractées, et les fleurs plus petites.

Bibliographie

Tirel, C., et J-M. Veillon. 2002. « Pittosporaceae ». In Flore de la Nouvelle Calédonie et dépendances, Museum National d’Histoire Naturelle, 24:1‑180. Paris.

 


P. gatopense est un arbre endémique de la Nouvelle-Calédonie inféodé aux formations-reliques sclérophylles du littoral de basse altitude. Caractérisé par une aire d'occupation de 70 km² , une aire d'occurrence de 757 km² et une taille de population estimée à moins de 250 individus matures, P. gatopense constitue une espèce rare. Les dernières observations de terrains font état d'un nombre d'individus par sous-population ne dépassant pas les 50 individus matures. Au regard des menaces, que constituent les espèces envahissantes, les feux de brousses, l’élevage et le développement urbain sur P. gatopense, un déclin continu est à prévoir. En appliquant le critère C, P. gatopense est évalué en Danger Critique (CR) C2a(i).

Aire géographique


P. gatopense est une espèce endémique de la Nouvelle-Calédonie dont l'aire de répartition s'étend de Poya à Voh.

Population


Sur la base des 7 sous-populations connues et des dernières observations, la taille de la population totale est estimée à moins de 250 individus pour une taille de sous-population estimée à moins de 50 individus.

Habitat


L'espèce P. gatopense est inféodée aux formations-reliques sclérophylles près du littoral sur sol peu profond sur croûtes calcaires ou sur sol plus profond sur argiles noires tropicales.

Menaces


Les principales menaces identifiées sont liés à une dégradation de l'habitat. Les formations sclérophylles qui abritent l'espèce P. gatopense sont en effet soumis à de multiples menaces telles que les feux de brousse, l'élevage, l'urbanisation et la mise place d'infrastructure liée au projet minier KNS. Les espèces envahissantes constituent également une menace pour la régénération de l'espèce comme l'illustre la prédation des fruits par les rats. La présence de cerf (Rusa timorensis) en formation sclérophylle provoquerait des dégâts à la fois sur les plantules mais également sur les individus matures (consommation d'écorce). D'après la communauté scientifique, les forêts sèches ne représentent en Nouvelle-Calédonie plus qu'1% de leur surface originelle.

Conservation


Espèce protégée en Province Nord et Province Sud, P. gatopense fait l’objet d'un suivi par le Conservatoire des Espaces Naturels sur la zone de Népouiri mis en défens. Une parcelle, dénommée "zone Jaffré" a été clôturée à l'initiative de KNS. Des efforts de prospection sont à mettre en place sur la station de Moindou pour confirmer ou infirmer la disparation de cette station. Pour assurer la pérennité de l'espèce, il serait souhaitable de maintenir des corridors entre les populations pour éviter sa fragmentation. Enfin des plantations in situ associées à un suivi sont recommandées pour rapidement endiguer le déclin de la population.

Bibliographie


Hély-Alleaume 2012. INC : Incendies et biodiversité des éco-systèmes en Nouvelle-Calédonie.

Gomez C.; Mangeas M.; Curt T.; Ibanez T.; Munzinger J.; Dumas P.; Jérémy A.; Despinoy M. and Hély C. 2014. Wildfire risk for main vegetation units in a biodiversity hotspot: modeling approach in New Caledonia, South Pacific. Ecology and Evolution(5) , p.377-390.

Endemia.nc 2016. Faune et Flore de Nouvelle-Calédonie.

Bouchet, P.; Jaffré, T. and Veillon J.-M. 1995. Plant extinction in New Caledonia: protection of sclerophyll forest urgently needed. Biodiversity and Conservation(4) , p.415-428.

Tirel, C. & Veillon J.-M. 2002. Flore de la Nouvelle-Calédonie et dépendances. Volume 24 : Pittosporaceae.

Morat, P.; Jaffré, T.; Tronchet, F.; Munzinger, J.; Pillon, Y.; Veillon, J.-M. and Chalopin, M. 2012. Le référentiel taxonomique Florical et les caractéristiques de la flore vasculaire indigène de la Nouvelle-Calédonie [The taxonomic database « FLORICAL » and characteristics of the indigenous flora of New Caledonia]. Adansonia sér 3(34) , p.177-219.

Experts


Assessor(s): Gemmill, C., Veillon, J., Amice, R., Cazé, H., Dumontet, V., Fleurot, D., Garnier, D., Gâteblé, G., Letocart, I., Letocart, D., Maggia, L., Pain, A.

Reviewer(s): Tanguy, V.

Facilitator(s): Chanfreau, S.


Répartition géographique