Asplenium lobulatum est une fougère épiphyte ou saxicole indigène de Nouvelle-Calédonie, où elle est majoritairement restreinte aux sommets de la moitié sud de la Grande Terre, mais aussi observée ponctuellement dans le nord. On la retrouve en forêt dense humide d'altitude sur substrat ultramafique ou volcano-sédimentaire au-dessus de 600 m. Ses aires d'occurrence (EOO) et d'occupation (AOO) sont de 3771 et 36 km², respectivement. Bien que ne semblant pas menacée à ce jour, cette espèce ou ses plantes hôtes pourraient à l'avenir souffrir de la dégradation de l'habitat par les espèces animales envahissantes. En conséquence, A. lobulatum est classée Quasi-menacée (NT), proche de Vulnérable suivant les critères B1ab(iii)+2ab(iii).

Aire géographique

Espèce indigène de Nouvelle-Calédonie, surtout présente sur les sommets de la moitié sud de la Grande Terre, des monts Koghis au plateau de Dogny, avec également une observation sur le mont Colnett (et l'Aoupinié ?). Ailleurs, on la retrouve en Asie du sud-est et le Pacifique, des Philippines aux îles Fidji, ainsi qu'à Hawaii.

Population

La taille de la population est inconnue en Nouvelle-Calédonie, mais les observations de terrain indiquent que cette espèce peut être très commune.

Habitat

Fougère épiphyte ou saxicole affectionnant les milieux ouverts en forêt dense humide d'altitude sur substrat ultramafique et volcano-sédimentaire au-dessus de 600 m.

Menaces

Cette espèce ne semble pas menacée à ce jour, mais elle ou ses hôtes pourraient à l'avenir être affectés par la dégradation des habitats forestiers d'altitude par les espèces envahissantes (cerfs (Rusa timorensis), cochons (Sus scrofa)). Comme d'autres espèces d'altitude, elle pourrait subir les effets du changement climatique à l'avenir et ainsi ne plus être adaptée à aucun étage altitudinal de végétation.

Conservation

A. lobulatum n'est pas protégée réglementairement en Nouvelle-Calédonie, mais est présente dans quatre aires protégées : réserves naturelles du Pic Ningua, du Mont Humboldt et de la Vallée de la Thy, parc provincial de la Côte Oubliée. Des prospections sont recommandées sur les sommets de la moitié nord de la Grande Terre, ainsi que sur les stations anciennes (Canala, mont Mou) pour préciser la répartition et l'état de conservation de cette espèce, présumée plus commune que ne l'indiquent les connaissances actuelles.

Bibliographie

Endemia.nc 2016. Faune et Flore de Nouvelle-Calédonie.

Brownlie G. 1969. Flore de la Nouvelle-Calédonie et Dépendances, Volume 03 : Pteridophytae.

Munzinger J., Morat Ph., Jaffré T., Gâteblé G., Pillon Y., Rouhan G., Bruy, D., Veillon J.-M., & M. Chalopin. 2019. FLORICAL: Checklist of the vascular indigenous flora of New Caledonia..

Experts

Assessor(s): Amice, R., Butin, J., Cazé, H., Fleurot, D., Garnier, D., Héquet, V., Perrie, L., Suprin, B., Vandrot, H.

Reviewer(s): Rouhan, G.

Facilitator(s): Warimavute, G., Meyer, S.