Taxonomie

endemique
protegee
UICN

Statut liste rouge -

En danger critique d'extinction (CR) , évaluée le 23/07/2015

Espèce protégée -

en Province Sud

Description

Description Générale

Arbuste monocaule ou peu ramifié, élancé de 2 - 5 m de hauteur, rameaux robustes; écorce rugueuse couverte de lenticelles. Type : Veillon 2258

Répartition en Nouvelle-Calédonie

Espèce uniquement localisée de façon disjointe dans le Sud de la Grande Terre ( Port Boisé, Col de Mouirange, Forêt Nord) .

Habitat

En sous-bois de la forêt dense.

Substrat

Sol ferrallitique ferritique de colluvions sur roches ultramafiques.

Feuille

Feuilles longuement pétiolées, elliptiques, grandes et larges, un peu gaufrés et gondolées, un peu coriaces, groupées par 2 - 8 en pseudo-verticilles espacés; marge parfois lobée et dentée.

Phénologie (Fleur)

Fleurs blanc crème, en glomérules denses sur des inflorescences terminales ou axillaires sur les tiges nues.

Fruits

Fruits en capsules bivalves épaisses, ellipsoïdes, ornées d'une crête médiane développée et entourée de chaque côté de grosses verrues plus ou moins soudées à la base; graines nombreuses, brunes, fortement comprimées.

Reproduction

Floraison de mai à juillet. Fructification en juin et janvier- février.

Particularité

Espèce remarquable à ses grandes feuilles et ses fruits fortement ornementées. Elle se rapproche fortement de P. leratii mais en diffère par des feuilles plus grandes, un pétiole toujours bien individualisé, et des fleurs à calice plus court et à étamines fertiles plus longues par rapport au tube de la corolle.

Bibliographie

Tirel, C., et J-M. Veillon. 2002. « Pittosporaceae ». In Flore de la Nouvelle Calédonie et dépendances, Museum National d’Histoire Naturelle, 24:1‑180. Paris.

 

P. muricatum est un arbuste endémique de la Nouvelle-Calédonie connu du col de Mouirange et de Port-Boisé en Province Sud. Observé dans des reliquats de forêts dense humide sur substrat ultramafique sur une gamme altitudinale de 15 à 350 mètres d'altitude, P. muricatum est considéré comme une espèce rare. Les dernières observations sur les deux stations connues nous permettent d'estimer la taille de la population à moins de 250 individus matures. Par ailleurs, un déclin continu de la qualité de l'habitat et du nombre d'individu est prévu de par les menaces de feux, des effets induits de l'activité minière et de la prédation de ses fruits par les rats auxquelles est soumis le taxon. Selon le critère C, P. muricatum est évalué en Danger Critique (CR) C2a(i).

Aire géographique


P. muricatum est une espèce endémique de la Nouvelle-Calédonie uniquement localisée de façon disjointe dans le sud de la Grande Terre (secteur col de Mouirange et Port-Boisé).

Population


De par son aire de répartition et la densité par station, la population totale de P. muricatum est estimée à moins de 250 individus matures.

Habitat


P. muricatum est une espèce présente dans des reliquats de forêt dense humide sur substrat ultramafique.

Menaces


Les menaces principales pour ce taxon sont les feux, l'activité minière et les potentiels assèchement de cuvette sous cuirasse induits. Des cas de prédation par les rats ont été observés sur le site minier de Vale et pourrait donc être également une menace en milieu naturel.

Conservation


Espèce protégée en Province Sud, P. muricatum a également été recensée dans la réserve naturelle de la Forêt Nord. Afin d'optimiser les efforts de protection de l'espèce, il serait souhaitable de procéder à un comptage de la population au sein de la réserve de la forêt Nord, de suivre cette population, et si possible de relancer les prospection sur l'ensemble de la zone d’occurrence. Les essais de multiplication opérés par Vale font état d'un bon taux de germination mais également d'un problème de prédation par les rats, capables d'atteindre les fruits malgré la fixation de filet en métal. L'entreprise Vale a arrêté sa campagne de multiplication depuis 2 ans mais continue à suivre 6 individus. Enfin pour améliorer la connaissance sur les espèces calédoniennes du genre Pittosporum et notamment la proximité entre les espèces P. muricatum et P. leratii, il serait intéressant de proposer une étude phylogénétique.

Bibliographie


L'Huillier L.; Jaffré T. and Wulff A. 2010. Mines et Environnement en Nouvelle-Calédonie : les milieux sur substrats ultramafiques et leur restauration.

Hély-Alleaume 2012. INC : Incendies et biodiversité des éco-systèmes en Nouvelle-Calédonie.

Morat, P.; Jaffré, T.; Tronchet, F.; Munzinger, J.; Pillon, Y.; Veillon, J.-M. and Chalopin, M. 2012. Le référentiel taxonomique Florical et les caractéristiques de la flore vasculaire indigène de la Nouvelle-Calédonie [The taxonomic database « FLORICAL » and characteristics of the indigenous flora of New Caledonia]. Adansonia sér 3(34) , p.177-219.

Endemia.nc 2016. Faune et Flore de Nouvelle-Calédonie.

Tirel, C. & Veillon J.-M. 2002. Flore de la Nouvelle-Calédonie et dépendances. Volume 24 : Pittosporaceae.

Gomez C.; Mangeas M.; Curt T.; Ibanez T.; Munzinger J.; Dumas P.; Jérémy A.; Despinoy M. and Hély C. 2014. Wildfire risk for main vegetation units in a biodiversity hotspot: modeling approach in New Caledonia, South Pacific. Ecology and Evolution(5) , p.377-390.

Experts


Assessor(s): Gemmill, C., Veillon, J., Amice, R., Cazé, H., Dumontet, V., Fleurot, D., Garnier, D., Gâteblé, G., Maggia, L.

Reviewer(s): Tanguy, V.

Contributor(s): McCoy, S.

Facilitator(s): Chanfreau, S.


Répartition géographique