Taxonomie
Statut liste rouge -
En danger (EN) , évaluée le 27/02/2020Description
Description Générale
Arbuste peu ramifié de 0,4-2,5 m de hauteur et tronc atteignant environ 1,5 cm de diamètre à la base. Rameaux glabres, à écorce coriace et craquelée longitudinalement. Bourgeon végétatif terminal abondamment cireux.
Type : Barrabé 354 (NOU014167)
Répartition en Nouvelle-Calédonie
Connue du massif de Tiébaghi et alentours.
Habitat
Maquis minier de type ligno-herbacé, entre 100 et 450 m d'altitude
Substrat
Sur sol gravillonnaire, latéritique ultramafique et volcano-sédimentaire
Feuille
Stipules interpétiolaires persistantes, de 2-3 × 4,5-7 mm, intérieurement cireuses et hirsutes. Pétiole long de 0,7-2,4 cm, creusé en gouttière dessus.
Feuilles coriaces, brillantes, glabres, groupées à l’extrémité des rameaux, de 4-12 × 1-4 cm, oblancéolées, apex rond à obtus, parfois légèrement pointu, bord légèrement recourbé. Nervure principale saillante dessous, creusée en gouttière dessus, 7-12 paires de nervures secondaires
Phénologie (Fleur)
Inflorescences à l'aisselle des feuilles, portant une seule fleur. Pédoncule glabre, de 2-8 mm de long. 2 bractées par nœud, parfois caduques.
Fleursen symètrie x5, retombantes. Sépales en tube discret, cireux à l'intérieur, long de 1-1,5 mm, se scindant légèrement à maturité, 10 lobes de 1-1,5 cm de long. Pétales formant une cloche rouge vif à sombre extérieurement à base jaunissante, intérieurement jaune avec une ligne rouge démarquant la jointure et les rebords des lobes, coriace, extérieurement glabre, intérieurement glabre à l’exception d’une couronne de poils basal, tube long de 4,5-6,7 cm. Étamines incluses à semi-incluses. Style de 6 cm, terminé par 2 lobes stigmatiques bombés.
Fruits
Fruit capsulaire, brun-gris à maturité, turbiné, cannelé, de 18-20 × 4,5-9 mm, présentant 10 nervures longitudinales fines, sans aucun reste de pièces florales. Graines mûres aplaties, ovales, de 1,9 × 1,4 mm, alvéolées avec des cavités de dimensions similaires au centre et en périphérie.
Reproduction
Des spécimens en boutons et en fleurs ont été récoltés aux mois de janvier, février, avril, mai, août, octobre, et novembre, et des spécimens en fruits aux mois de février, avril, mai, août, octobre et novembre.
Particularité
Se distingue de T. lenormandii par les 10 lobes de son calice.
Bibliographie
Thiollierea papineaui est un arbuste endémique de la Nouvelle-Calédonie. L'espèce est connue de 4 sous-populations restreintes au nord ouest de la Grande Terre: Karembé, Tiebaghi, Troulala et Babouillat. Elle pousse dans le maquis sur substrat ultramafique et volcano-sédimentaire entre 100 et 450 m d'altitude. Les menaces principales sont les feux à Karembé et Babouillat et l'activité minière en cours à Thiebaghi. La projection de l'exploitation minière sur les 25 années à venir peut entraîner une réduction potentielle de la sous-population de Thiebaghi. Ses aires d'occurrence (EOO) et d'occupation (AOO) sont estimées à 88 et 36 km² avec un nombre de localité estimé à 4. Par conséquent, Thiollierea papineaui est considéré En Danger (EN) selon les critères B1ab(ii,iii,iv,v)+2ab(ii,iii,iv,v);C2a(ii) avec un déclin continu estimé de l'ensemble des sous-critères concernés.
Aire géographique
Espèce endémique connue de 4 sous-populations restreintes au nord ouest de la Grande Terre : Karembé, Tiebaghi, Troulala et Babouillat.
Population
La taille de la population n'est pas connue mais elle estimée à environ 400 individus matures. Les récentes prospections ont permis de dénombre 10 individus matures à Babouillat et environ 40 à Karambé (comm. personnelle Fleurot Dominique).
Habitat
Espèce de maquis sur substrat ultramafique et volcano-sédimentaire entre 100 et 450 m d'altitude.
Menaces
Les menaces principales sont les feux à Karembé et Babouillat et l'activité minière en cours à Thiebaghi. La projection de l'exploitation minière sur les 25 années à venir peut entraîner une réduction potentielle de la sous-population de Tiebaghi.
Conservation
Thiollierea papineaui n'est pas protégé par la législation en Nouvelle-Calédonie et il n'est présent dans aucune aire protégée. Il est recommandé de réaliser des prospections dans le nord ouest de la Grande Terre pour mieux estimer la taille de la population et les menaces. Des mesures de conservation ex-situ sont recomandées ainsi que le suivi et la protection des populations viables au sein des périmètres délimités sur les zones minières.
Bibliographie
Morat, P.; Jaffré, T.; Tronchet, F.; Munzinger, J.; Pillon, Y.; Veillon, J.-M. and Chalopin, M. 2012. Le référentiel taxonomique Florical et les caractéristiques de la flore vasculaire indigène de la Nouvelle-Calédonie [The taxonomic database « FLORICAL » and characteristics of the indigenous flora of New Caledonia]. Adansonia sér 3(34) , p.177-219.
Barrabé L., Mouly A., Lowry II P.P. & Muzinger J. 2011. Reinstatement of the endemic New Caledonian genus Thiollierea Montrouz. (Rubiaceae) necessitated by the polyphyly of Bikkia Reinw. as currently circumscribed. Adansonia(33) , p.115-134.
Endemia.nc 2016. Faune et Flore de Nouvelle-Calédonie.
Experts
Assessor(s): Barrabé, L., Amice, R., Bruy, D., Butin, J., Fleurot, D., Garnier, D., Gâteblé, G., Goxe, J., Héquet, V., Lannuzel, G., Suprin, B., Veillon, J.
Reviewer(s): Cazé, H.
Contributor(s): Mouly, A.
Facilitator(s): Tanguy, V., Maura, J., Warimavute, G.