Taxonomie
Synonymes
Cupaniopsis glabra AdemaStatut liste rouge -
En danger critique d'extinction (CR) , évaluée le 29/02/2016Espèce protégée -
en Province Sud , en Province Nord
Description
Description Générale
Arbuste buissonnant de 1 à 2 m de haut
Type : MacKee 40234 (L0013372)
Répartition en Nouvelle-Calédonie
Espèce restreinte à une population dans la vallée de la Tontouta, sur la Grande Terre
Habitat
Maquis arbustif, paraforestier (parfois dans les roches près des creeks), entre 40 et 200 m d'altitude
Substrat
Sur substrat ultramafique
Feuille
Feuilles alternes paripennées, composées de 6-8 folioles opposés voire alternes, avec un apex obtus, vert foncé brillant sur les deux faces
Phénologie (Fleur)
Inflorescences terminales rouge foncé, d'aspect brillant.
Fleurs actinomorphes, pétales blancs et anthères jaunes.
Fruits
Capsules déhiscents bivalves, avec un exocarpe rugueux et glabre. Les fruits peuvenir contenir jusqu'à deux graines exalbuminées de 10x7,5x24,5 mm.
Reproduction
Espèce observée en fleurs entre février et avril, ainsi qu'en octobre. Fructification observée en mars-avril et juillet-août.
Multiplication par germination des graines sans pré-traitement. Cette méthode offre un bon taux de réussite (70%). Transplantation dans des zones où la végétation est suffisamment dense (cf fiche technique D'Angelo, 2017)
Particularité
L'espèce est caractéristique par son port grêle, ses inflorescences longues et rougeâtres, légèrement collantes sur le frais.
Synonymes
Cupaniopsis glabra Adema
Bibliographie
Buerki S., Munzinger J., Lowry II P.P. and Callmander M.W. 2020. "Two new genera of Sapindaceae (Cupanieae) from the southern Pacific: Lepidocupania and Neoarytera". Candollea 75(2): 269–284
D'Angelo S. 2017. "Ecologie et conservation de trois Espèces Rares et Menacées de Nouvelle-Calédonie". Rapport de stage, Université de Lorraine, AgroParisTech. 58p.
Cupaniopsis glabra est un arbuste/arbre micro-endémique de la Grande Terre en Nouvelle-Calédonie. Cette espèce est connue d'une seule population dans la vallée de la Tontouta. On le trouve en maquis arbustif sur substrat ultramafique (notamment à proximité de creeks) à une altitude de 50 à 100 m. La principale menace provient de la dégradation de l'habitat causée par les feux de brousse et par les effets de l'exploitation minière en-cours en amont dans la vallée de la Tontouta. Sa zone d'occurrence (EOO) et sa zone d'occupation (AOO) sont toutes deux estimées à 16 km² pour une seule localité. En conséquence, Cupaniopsis glabra est considéré En Danger Critique d'extinction (CR) selon les critères B1ab(iii,v) avec un déclin continu estimé de la qualité de l'habitat et du nombre d'individus matures.
Aire géographique
Cupaniopsis glabra est un arbuste/arbre micro-endémique de la Grande Terre en Nouvelle-Calédonie. Cette espèce est connue d'une seule population dans la vallée de la Tontouta.
Population
Cette espèce est peu commune. La taille de la population est inconnue.
Habitat
On le trouve en maquis arbustif sur substrat ultramafique (notamment à proximité de creeks, au milieu de creeks dans des rochers) à une altitude de 50 à 100 m.
Menaces
Les principales menaces proviennent des feux de brousse et de l'exploitation minière passée et en-cours (Tomo et Vulcain par la SMGM, Opoué par la SLN) générant de l'érosion dans la vallée. Les feux de brousse touchent en moyenne une surface de 20,000 ha de terrains chaque année sur la Grande-Terre, notamment lors de la saison sèche. La Nouvelle-Calédonie possède de 20 à 30% des réserves mondiales de nickel. L'exploitation minière intensive depuis la fin du XIXème siècle a entraîné une forte érosion des sols (1,2% de surface de sol dégradé cartographiée par SPOT5 en 2007 sur la Grande-Terre). L'exploitation minière est aujourd'hui en phase de développement avec une production métallurgique multipliée par trois de 2010 à 2015 (de 60,000 à 200,000 tonnes annuelles).
Conservation
Cupaniopsis glabra est une espèce protégée par les codes de l'environnement de la province Sud et de la province Nord. Aucune population biologiquement viable de cette espèce ne se trouve dans une aire protégée. Cette espèce bénéficierait de mesures d'urgence de conservation in-situ et ex-situ. Il est nécessaire d'améliorer la connaissance de la distribution de l'espèce et assurer le suivi des populations. Il est recommandé d'améliorer les connaissances phénologiques (bon taux de germination mais récalcitrance à la mise en banque de graines). En matière de protection, bien qu'il soit difficile de proposer des mesures pérennes de conservation tant que la vallée sera exploitée, il est proposé de protéger des zones de la vallée. Il est de plus suggéré de rassembler les acteurs miniers impliqués dans la zone pour recenser les actions menées et essayer d'instiller une collaboration entre les institutions (DIMENC et DENV) et les mineurs (SLN, Ballande, SMGM) pour préserver la flore de la Tontouta.
Bibliographie
Endemia.nc 2016. Faune et Flore de Nouvelle-Calédonie.
Wulff AS, Hollingsworth PM, Ahrends A, Jaffré T, Veillon J-M, L’Huillier L, et al. 2013. Conservation Priorities in a Biodiversity Hotspot: Analysis of Narrow Endemic Plant Species in New Caledonia.
Morat, P.; Jaffré, T.; Tronchet, F.; Munzinger, J.; Pillon, Y.; Veillon, J.-M. and Chalopin, M. 2012. Le référentiel taxonomique Florical et les caractéristiques de la flore vasculaire indigène de la Nouvelle-Calédonie [The taxonomic database « FLORICAL » and characteristics of the indigenous flora of New Caledonia]. Adansonia sér 3(34) , p.177-219.
L'Huillier L.; Jaffré T. and Wulff A. 2010. Mines et Environnement en Nouvelle-Calédonie : les milieux sur substrats ultramafiques et leur restauration.
Experts
Assessor(s): Tanguy, V., Veillon, J., Amice, R., Cazé, H., Chambrey, C., Dubreuil, M., Fleurot, D., Garnier, D., Lagrange, A., Lannuzel, G., Leborgne, T., Letocart, D., Letocart, I., McCoy, S., Villegente, J.
Reviewer(s): Maura, J.
Contributor(s): Wulff, A.
Facilitator(s): Tanguy, V.