Taxonomie
Nom vernaculaire :
Roussette à queue, Notoptère de Nouvelle-Calédonie New Caledonia blossom-batStatut liste rouge -
En danger (EN) , évaluée le 31/08/2018Espèce protégée -
en Province Sud , en Province NordDescription
Statut liste rouge
Notopteris neocaledonica est classée comme vulnérable par l’UICN (2016) (VU B1ab(i,ii,iii)).
Espèce protégée
Notopteris neocaledonica est une espèce strictement protégée en province Sud et en province Nord (cf. Articles 240-1 et 240-3 du Code de l’Environnement de la Province Sud et Articles 251-1 et 251-2 du Code de l’environnement de la Province Nord).
Description Générale
Notopteris neocaledonica, appelée Roussette à queue, est un Mégachiroptère de petite taille. Adulte, son corps est compris entre 85 et 140 mm (mesure faite le long du corps de l’anus au museau en suivant la colonne vertébrale), pour une envergure proche de 40 cm. L’avant-bras mesure entre 57,5 et 65 mm. Elle pèse entre 52 et 70 g. Comme son nom l’indique, elle a la particularité de posséder une queue libre, d’une longueur variant de 40 à 65 mm. Son pelage est d’une couleur brun pale, pouvant tirer sur le jaune ou le gris.
Répartition
Notopteris neocaledonica est une espèce endémique à la Nouvelle-Calédonie. La présence de l’espèce est mentionnée au sud vers Canala (province Nord) et Thio (province Sud) et vers les communes de Kouaoua (province Nord) et Sarraméa, Moindou (province Sud), et, au nord, jusqu’à Hienghène (Revilliod 1914, Sanborn et Nicholson 1950, Boissenin et Brescia 2009).
Abondance
Notopteris neocaledonica est une espèce peu abondante. Peu de gîtes sont connus pour cette espèce à faible répartition. Les effectifs comptés au sein des gîtes visités sont en outre plutôt faibles, de l’ordre de 250 à 350 individus (Boissenin et Brescia 2009).
Habitat
Les colonies de Notopteris neocaledonica ont été localisées en cavités calcaires (Kirsch et al. 2002, Boissenin et Brescia 2009). L’espèce établit ses lieux de repos dans les cavités éloignées de la lumière du jour, pouvant se situées à plusieurs dizaines de mètres de l’entrée de la grotte (Nelson et Hamilton-Smith 1982, Boissenin et Brescia 2009). Des personnes ont témoigné de la présence possible de l’espèce au sein de cavités arboricoles (Revilliod 1914, Sanborn et Nicholson 1950), mais elle n’a jusqu’à présent été rencontrée qu’en grotte (Boissenin et Brescia 2009).
Reproduction
La biologie de Notopteris neocaledonica n’a fait l’objet d’aucune étude poussée, tant sur le plan de la reproduction que des rythmes annuels (Kirsch et al. 2002). Les éléments dont nous disposons sont issus des données collectées lors de captures. Des femelles gestantes furent capturées en juillet (Sanborn & Nicholson 1950), en décembre et janvier (Nelson et Hamilton-Smith 1982). Des femelles allaitantes et/ou portant un jeune en décembre (Nelson et Hamilton-Smith 1982, Borel et Brescia 2005) et janvier (Nelson et Hamilton-Smith 1982, Boissenin et Brescia 2009). Des jeunes volants sont quant à eux contactés en décembre (Nelson et Hamilton-Smith 1982, Borel et Brescia 2005), janvier (Nelson et Hamilton-Smith 1982, Boissenin et Brescia 2009), mars (Boissenin et Brescia 2009), août (Sanborn et Nicholson 1950) et septembre (donnée IAC). Ces données suggèrent que la période de mise bas peut avoir lieu vers la fin de l’année, en commençant avant le mois de décembre, et que la période d’allaitement s’étale sur au minimum deux mois, décembre et janvier. Des données complémentaires sont à collecter afin de préciser le calendrier du cycle de reproduction.
Alimentation
Notopteris neocaledonica se nourrit au cours de ses sorties nocturnes de fleurs telles que les fleurs de niaouli ou de l’érythrine, et de fruits de banians (Trouessart 1908). L’espèce semble aussi s’alimenter sur les cocotiers. Son régime alimentaire demeure mal connu.