Description Générale

Taille moyenne : 32 cm, poids compris entre 100 et 150 grammes.
De couleur verte s'éclaircissant sur le dessous du corps. Le front et le devant de la couronne sont rouges, la face est vert noirâtre. La huppe est constituée de 6 longues plumes étagées noires terminées de vert et non érectiles. Le bord de l'aile et les rémiges sont bleus, les pattes et le bec gris.
Le mâle est un peu plus gros et un peu plus grand que la femelle, son bec est également plus large.
 

Habitat

Forêt primaire et tous les stades successifs depuis les champs mélanésiens, en jachère jusqu'à la forêt secondaire. Elle vit essentiellement sous la canopée.
La surface théorique d'accueil représente approximativement 6 600 hectares, soit une population estimée à 1200 oiseaux.
 

Reproduction

Deux à quatre (généralement trois) oeufs sont pondus et incubés par la femelle pendant environ 21 jours. Celle-ci ne s'interrompt que pour être nourrie par le mâle qui l'appelle de l'extérieur. La femelle sort et avale le contenu du jabot de son compagnon : 4 à 6 nourrissages de 5 à 20 minutes ont lieu quotidiennement. Les deux premiers oisillons éclosent en 24 heures, les suivants après 48 heures. Ils ne pèsent alors que 5 à 6 grammes, ils sont aveugles et recouverts d'un fin duvet blanc. Pendant la période d'élevage, les jeunes sont nourris par les deux parents.
A l'âge de 10 à 15 jours leurs yeux s'ouvrent et les poussins se couvrent d'un duvet gris foncé dense. Rapidement, ils grossissent, les plumes des ailes et de la queue sortent à 3 semaines. Puis suivent les plumes du corps. A 6 semaines le plumage est complet, le bec est jaune d'or, la tache rouge sur le front apparaît, ainsi que les plumes de la crête.
Entre 3 et 6 mois, le bec se colore progressivement en noir avec des reflets bleus. Les juvéniles ressemblent alors en tous points aux adultes. Il leur faudra attendre l'age de deux ans pour la femelle et trois ans pour le mâle pour pouvoir se reproduire à leur tour.
Une deuxième couvée est possible dans la saison, sans relation apparente avec le succès de la première. D'autre part, il existe une proportion importante d'oiseaux adultes qui ne se reproduisent apparemment pas. Comme la majorité des perroquets, la reproduction de la perruche d'Ouvéa est dominée par une grande fidélité des couples, un attachement aux sites de nidification, l'absence de territorialité pour l'alimentation et des territoires de reproduction très limités.
 

Alimentation

Graines d'une grande variété d'essence (plus de 30). Elle complète son régime par des espèces introduites, la papaye, la passiflore, le piment qui poussent spontanément et en abondance sur les jachères. Elle utilise habilement son bec et une patte pour décortiquer les graines et manger l'amande.

Répartition en Nouvelle-Calédonie

Le noyau de la population se situe dans la "Grande forêt" au nord de l'île, mais on peut rencontrer également des perruches (y compris des couples reproducteurs), dans des lambeaux de forêt, près des marais à l'extrémité nord-ouest, dans l'isthme et même dans le sud de l'île.
La taille de la population a été estimée à 5-600 individus avec un minimum absolu de 270 oiseaux et 100 à 200 couples reproducteurs.
 

Nidification

Dans les troncs d'arbres creux.

Particularité

Ancien nom scientifique : Eunymphicus cornutus uveaensis
Cet oiseau est endémique à l'île d'Ouvéa.
Classée en Annexe II de la Convention de Washington, comme "espèce en danger (EN)" par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (U.I.C.N.) cette espèce est menacée d'extinction : Population unique et déclinante, en faible nombre, avec une aire de répartition limitée et dont l'habitat est en régression.
L'Association pour la Sauvegarde de la Perruche d'Ouvéa (A.S.P.O.) a été crée en 1993 pour préserver ce patrimoine naturel de l'île d'Ouvéa. Elle rassemble des habitants de l'île, des autorités coutumières et des scientifiques.
La biologie de cet oiseau est maintenant mieux connue et un plan de sauvegarde a pu être mis en place.
VOIR LE SITE DE L'ASPO : http://www.loyalty.nc/aspo/