Taxonomie

endemique
protegee
UICN

Statut liste rouge -

En danger critique d'extinction (CR) , évaluée le 24/07/2015

Espèce protégée -

en Province Sud , en Province Nord

Description

Description Générale

Arbuste atteignant 4 m de hauteur, à tronc tortueux; peu ramifié; écorce gris foncé.

Répartition en Nouvelle-Calédonie

Espèce uniquement présente sur l'ilot Leprédour. L'épithète ";tanianum"; reproduit le nom mélanésien "; Tani "; de l'ilot Leprédour.

Habitat

En formation sclérophylle très dégradée.

Substrat

Sol peu profond sur éboulis calcaires, sur forte pente.

Feuille

Feuilles à pétiole court et épais, groupées en pseudo-verticillles par 6 - 12; limbe épais à marge un peu ondulée.

Phénologie (Fleur)

Fleurs d'un jaune safran lumineux en inflorescences terminales et compactes.

Fruits

Fruits en capsules bivalves de la forme et de la tailes d'une olive à maturité; graine nombreuses orange.

Reproduction

Floraison et fructification en juillet et novembre.

Particularité

Espèce très rare, en voie d'extinction à cause de la disparition progressive du couvert végétal de l'ilot; remarquable et unique par ses fleurs jaunes.

Téléchargez le rapport de juillet 2017 suite à 2 missions de prospection botanique sur Leprédour


P. tanianum est un arbuste endémique de Nouvelle-Calédonie connu exclusivement de l'Ile Leprédour, située au large de la côte ouest de la Grande Terre. Fortement menacée par les espèces envahissantes, l'espèce n'est représentée in situ que par deux individus. Sous l'action du cerf et du lapin, un déclin continu du nombres d'individus ainsi que de la qualité de l'habitat est observée. L'espèce a fait l'objet de plusieurs projets de conservation, qui n'ont à ce jour pas permis d'endiguer la chute des effectifs. Au regard des critères B, C et D, P. tanianum est évalué en danger critique d'extension (CR) B1 ab(iii,v)+2ab(iii,v); C2a(i); D.

Aire géographique


P. tanianum est une espèce endémique de la Nouvelle-Calédonie uniquement présente sur l'ilôt Leprédour.

Population


D'après les observations de terrain, il ne reste plus qu'un individu mâle et un individu femelle sur la population naturelle de l'îlot Leprédour. Sur la plantation in situ effectuée par le CEN, il ne resterait plus de 50% des individus. La population ex situ au parc zoologique et forestier ne présenterait pas de signes de mortalités.

Habitat


P. tanianum est présente en forêt sclérophylle fortement dégradée de basse altitude sur sol calcaire.

Menaces


P. tanianum est fortement menacée par la présence d'espèces envahissantes sur la seule localité connue pour l'espèce, l'îlot Leprédour. Introduits par l'homme dans les années 1880 et à la fin des années 70, le cerf (Rusa timorensis) et le lapin respectivement sont à l'origine d'une forte dégradation du milieu (érosion des sols...) ainsi que de la déperdition des individus matures et de problèmes de régénération des plantules.

Conservation


Espèce protégée à la fois par le code de l'environnement de la Province Sud et la Province Nord, deux individus naturels de P. tanianum subsiste sur la réserve naturelle de l’Ile Leprédour. Des travaux de multiplication sont toujours en cours et des projets de régulation des espèces envahissantes au sein de la réserve naturelle de l’île Leprédour sont en cours d'organisation. Sur les 300 plants produits dans le cadre de la conservation de P. tanianum, 100 plants ont été plantés sur l'île Leprédour, 100 plants au parc zoologique et forestier et les 100 derniers plants ont été distribués aléatoirement. La plantation du parc zoologique semble montrer de bons résultats tandis que la plantation in situ enregistre 50 % de mortalité (com. pers, 2015). La première génération de plants est issue de germination. Les générations suivantes ont quant à elles étaient obtenus par bouturage. Des croisements testés avec d'autres espèces du même genre, seul les croisements avec P. coccineum et P. croceum semblent concluants. L'urgence de la situation de P. tanianum pourrait justifier des tentatives de pollinisation croisée entre les deux individus encore présents sur l'île. En effet, il est possible que la distance entre les deux plants ne permette pas une pollinisation naturelle. Enfin, il serait également souhaitable d'étendre les prospections à des zones à proximité et de formations végétales identiques, telles que la presqu'île Montagnès, Perceval, îlot Moro et l'îlot Page.

Bibliographie


Tirel, C. & Veillon J.-M. 2002. Flore de la Nouvelle-Calédonie et dépendances. Volume 24 : Pittosporaceae.

Endemia.nc 2016. Faune et Flore de Nouvelle-Calédonie.

Morat, P.; Jaffré, T.; Tronchet, F.; Munzinger, J.; Pillon, Y.; Veillon, J.-M. and Chalopin, M. 2012. Le référentiel taxonomique Florical et les caractéristiques de la flore vasculaire indigène de la Nouvelle-Calédonie [The taxonomic database « FLORICAL » and characteristics of the indigenous flora of New Caledonia]. Adansonia sér 3(34) , p.177-219.

Bouchet, P.; Jaffré, T. and Veillon J.-M. 1995. Plant extinction in New Caledonia: protection of sclerophyll forest urgently needed. Biodiversity and Conservation(4) , p.415-428.

Experts


Assessor(s): Gemmill, C., Veillon, J., Amice, R., Cazé, H., Dumontet, V., Fleurot, D., Garnier, D., Gâteblé, G., Letocart, I., Letocart, D., Maggia, L., Pain, A.

Reviewer(s): Tanguy, V.

Contributor(s): Plouzennec, P.

Facilitator(s): Chanfreau, S.


Répartition géographique