Taxonomie

endemique
protegee
UICN

Synonymes

Melodinus balansae var. velutinus Däniker

Statut liste rouge -

Vulnérable (VU) , évaluée le 12/10/2015

Espèce protégée -

en Province Nord

Description

Description Générale

Liane grêle avec des rameaux grisâtres striés longitudinalement, les jeunes couvets d'une pilosité rousse.

Type : Blanchon 1290 (P026264)

Répartition en Nouvelle-Calédonie

Sur la Grande Terre, cette espèce possède une distribution disjointe à partir de pôles éloignés : la basse vallée de Tontouta et le secteur de Tinip - Ouaco - Taom . par contre des differences morphologiques sur les fruits sont observés.

Habitat

Dans le maquis minier plus ou moins ouvert. (M) Entre 100 et 400 m d'altitude

Substrat

Sur sol plus ou moins érodé de pente, sur substrat ultramafique.

Feuille

Feuilles opposées, sessiles ou courtement pétiolées, membraneuses ou peu coriaces, lancéolées et obtuses au sommet, cordiformes ou arrondies à la base, velues en dessous; nervures visibles sur la face inférieure.

Phénologie (Fleur)

Fleurs blanches, sur des inflorescences axillaires peu fournies.

Fruits

sur le type provenant de Tontouta : le fruit est ovoide

sur les Echantillons du NW (comme sur les photos) : le fruit est sphérique.

Fruits sphériques, globuleux, 2 - 3 cm de diam., recouverts à l'état frais d'une pruine résineuse blanchâtre.

Reproduction

Floraison et fructification tout le long de l'année mais surtout d'octobre à décembre.

Particularités

Cette espèce se caractérise par des feuilles poilues en dessous, le plus souvent cordées à la base, et des fruits ovoïdes.

Bibliographie

Leeuwenberg A.J.M. 2003. "Series of revisions of Apocynaceae LIII. Melodinus". Systematics and Geography of plants, 73: 3-62


Melodinus reticulatus est une liane micro-endémique de Nouvelle-Calédonie. Cette espèce est connue de deux sous-populations éloignées (vallée de la Tontouta et Ouazangou/Taom) qui forment une distribution disjointe. Elle se retrouve en maquis sur du substrat ultramafique de 10 à 400 m d'altitude. Les projections d'extraction minière sur les 25 prochaines années pourrait avoir un impact potentiel sur les sous populations concernées. De plus l'espèce est menacée par la dégradation de l'habitat liée à l'impact des feux de brousse. Ainsi, M. reticulatus est considéré vulnérable (VU) selon le critère A4c avec une réduction de la population estimée à plus de 30% au cours des 3 générations, de 1970 à 2045 (soit une période de 75 ans); et selon les critères B1ab(iii,v)+2ab(iii,v) avec un déclin estimé de l'ensemble des sous-critères concernés, un nombre de localité estimé à 6 et une zone d'occurrence (EOO) et zone d'occupation (AOO) respectivement estimées à 1876 km² et 36 km².

Aire géographique


Melodinus reticulatus est une liane micro-endémique de Nouvelle-Calédonie. Cette espèce est connue de deux sous-populations éloignées (vallée de la Tontouta et Ouazangou-Taom) qui forment une distribution disjointe.

Population


La taille de la population est inconnue. De plus, les projections d'extraction minière sur les 25 prochaines années peut entrainer une réduction potentielle de plus de 30% des sous-populations concernées et ainsi contribuer à la réduction de la taille de la population.

Habitat


Melodinus reticulatus se retrouve en maquis sur substrat ultramafique de 10 à 400 m d'altitude.

Menaces


La principale menace provient de l'exploitation minière en cours sur les zones du Taom et de Tontouta. La projection de l'exploitation minière sur les 25 années à venir (selon les périmètres soumis à autorisation) entraîne le risque de disparition de nombreux individus de cette zone. La Nouvelle-Calédonie possède de 20 à 30% des réserves mondiales de nickel. L'exploitation minière intensive depuis la fin du XIXème siècle a entraîné une forte érosion des sols (1,2% de surface de sol dégradé cartographiée par SPOT5 en 2007 sur la Grande-Terre). L'exploitation minière est aujourd'hui en phase de développement avec une production métallurgique multipliée par trois de 2010 à 2015 (de 60,000 à 200,000 tonnes annuelles). La vallée de Tontouta et le Taom sont de plus menacés par le risque de feux de brousse. Une moyenne de 20,000 ha de terrains brûle chaque année sur la Grande-Terre, notamment lors de la saison sèche.

Conservation


Cette espèce est protégée par le code de l'environnement de la Province nord mais n'est pas inscrite dans le code de l'environnement de la province Sud. Aucune population connue et biologiquement viable de cette espèce ne se trouve dans une aire protégée. En matière de conservation, il serait souhaitable d'établir des aires protégées sur serpentine, comme par exemple le secteur du col de Mo. Des prospections supplémentaires dans la vallée de la Tontouta pourraient être intéressantes.

Bibliographie


Morat, P.; Jaffré, T.; Tronchet, F.; Munzinger, J.; Pillon, Y.; Veillon, J.-M. and Chalopin, M. 2012. Le référentiel taxonomique Florical et les caractéristiques de la flore vasculaire indigène de la Nouvelle-Calédonie [The taxonomic database « FLORICAL » and characteristics of the indigenous flora of New Caledonia]. Adansonia sér 3(34) , p.177-219.

Endemia.nc 2016. Faune et Flore de Nouvelle-Calédonie.

Wulff AS, Hollingsworth PM, Ahrends A, Jaffré T, Veillon J-M, L’Huillier L, et al. 2013. Conservation Priorities in a Biodiversity Hotspot: Analysis of Narrow Endemic Plant Species in New Caledonia.

L'Huillier L.; Jaffré T. and Wulff A. 2010. Mines et Environnement en Nouvelle-Calédonie : les milieux sur substrats ultramafiques et leur restauration.

Experts


Assessor(s): Tanguy, V., Veillon, J., Amice, R., Barrière, R., Chambrey, C., Fleurot, D., Lannuzel, G.

Reviewer(s): Vandrot, H.

Contributor(s): Wulff, A.

Facilitator(s): Chanfreau, S., Tanguy, V.


Répartition géographique