Taxonomie

endemique
protegee
UICN

Synonymes

Cassine parviflora I.H.Müller

Statut liste rouge -

En danger (EN) , évaluée le 10/09/2015

Espèce protégée -

en Province Sud , en Province Nord

Description

Description Générale

Arbrisseau dressé de 0,3 - 1m de haut avec des rameaux cylindriques; écorce noire, rugueuse, tacheté de blanc, pourvue de côtes longitudinales.

Type : MacKee 20990

Répartition en Nouvelle-Calédonie :

Cette espèce bien localisée sur la Grande Terre, n'est connue que du Massif du Taom / Homédéboa, sur la côte ouest.

Habitat :

Dans le maquis minier, entre 700 et 1000 m d'altitude.

Substrat :

Sur sol plus ou moins profond ou érodé substrat ultramafique.

Feuilles 

Feuilles alternes, coriaces, avec un pétiole court et robuste, 3,5 - 7 x 1,7 - 3 cm, ovées, obtuses au sommet, en coin à la base; marge un peu crénelée et révolutée; nervations bien visibles des deux côtés.

Fleurs :

Fleurs bisexuées, vertes, avec un pédicelle articulé sur des inflorescences courtes 1 - 2 cm, dissimulées dans les feuilles.

Fruits :

Drupes un peu sphériques, 10 - 11 x 8 - 9mm noires à maturité, pourvues de 3 loges, avec un exocarpe charnu et un endocarpe lignifié; graines 1 par loge, brun rougeâtre, comprimées latéralement, avec une surface réticulée.

Particularité :

Cette espèce très localisée, peut-être pas rare, est à rechercher sur les massifs voisins. Elle est caractérisée par ses feuilles ovées à largement ovées, ses inflorescences très courtes et ses fruits bien charnus.

Synonyme

Cassine parvifolia I.H. Müller

Bibliographie :

  • Müller, I.H. 1996. « Celastraceae ». In Flore de la Nouvelle Calédonie et dépendances, Muséum National d’Histoire Naturelle, 20:3‑74. Paris

Elaeodendron parvifolium est un arbuste micro-endémique du nord-ouest de la Grande Terre en Nouvelle-Calédonie. Cette espèce n'est connue que du massif du Taom. Des observations sur le massif du Koniambo sont à confirmer par la collecte d'échantillon pour herbier. On le trouve en maquis sur substrat ultramafique à une altitude de 700 à 1000 m. La principale menace provient de l'exploitation minière en cours sur la zone du Taom (et éventuellement celle du Koniambo). La projection de l'exploitation minière sur les 25 années à venir entraîne le risque de disparition de la plupart des individus de cette espèce. Sa zone d'occurrence (EOO) et sa zone d'occupation (AOO) sont toutes deux estimées respectivement à 20 km² tandis que le nombre de localités est estimé à deux. En conséquence, E. parvifolium est considéré En Danger (EN) selon les critères B1ab(i,ii,iii,iv,v)+2ab(i,ii,iii,iv,v) avec un déclin continu estimé de l'ensemble des sous-critères concernés.

Aire géographique


Elaeodendron parvifolium est un arbuste micro-endémique du nord-ouest de la Grande Terre en Nouvelle-Calédonie. Cette espèce n'est connue que du massif du Taom.

Population


La taille de la population est inconnue. On retrouve cette espèce en pieds isolés mais elle n'est peut-être pas rare.

Habitat


Elaeodendron parvifolium se retrouve en maquis sur substrat ultramafique à une altitude de 700 à 1000 m.

Menaces


La principale menace provient de l'exploitation minière en cours sur les zones du massif du Taom et du Koniambo. La projection de l'exploitation minière sur les 25 années à venir (selon les périmètres soumis à autorisation) entraîne le risque de disparition d'une grosse partie des individus des deux sous-populations. La Nouvelle-Calédonie possède de 20 à 30% des réserves mondiales de nickel. L'exploitation minière intensive depuis la fin du XIXème siècle a entraîné une forte érosion des sols (1,2% de surface de sol dégradé cartographiée par SPOT5 en 2007 sur la Grande-Terre). L'exploitation minière est aujourd'hui en phase de développement avec une production métallurgique multipliée par trois de 2010 à 2015 (de 60,000 à 200,000 tonnes annuelles).

Conservation


Elaeodendron parvifolium est une espèce protégée par le code de l'environnement de la Province nord. Aucune population biologiquement viable de cette espèce ne se trouve en revanche dans une aire protégée. Il est recommandé de confirmer les observations réalisées sur le Koniambo par la collecte d'échantillon pour herbier. Il est de plus nécessaire de prospecter les massifs voisins, notamment Gacim et le Oua Tilou. Cette espèce bénéficierait de mesures de conservation in-situ et ex-situ. Il est recommandé d'assurer le suivi des populations existantes, de préserver des populations viables sur des périmètres délimités sur le Taom (et sur le Koniambo si la population est confirmée).

Bibliographie


Endemia.nc 2016. Faune et Flore de Nouvelle-Calédonie.

Morat, P.; Jaffré, T.; Tronchet, F.; Munzinger, J.; Pillon, Y.; Veillon, J.-M. and Chalopin, M. 2012. Le référentiel taxonomique Florical et les caractéristiques de la flore vasculaire indigène de la Nouvelle-Calédonie [The taxonomic database « FLORICAL » and characteristics of the indigenous flora of New Caledonia]. Adansonia sér 3(34) , p.177-219.

Wulff AS, Hollingsworth PM, Ahrends A, Jaffré T, Veillon J-M, L’Huillier L, et al. 2013. Conservation Priorities in a Biodiversity Hotspot: Analysis of Narrow Endemic Plant Species in New Caledonia.

L'Huillier L.; Jaffré T. and Wulff A. 2010. Mines et Environnement en Nouvelle-Calédonie : les milieux sur substrats ultramafiques et leur restauration.

Experts


Assessor(s): Tanguy, V., Veillon, J., Amice, R., Barrière, R., Fleurot, D., Gailhbaud, P., Garnier, D., Suprin, B.

Reviewer(s): Vandrot, H.

Contributor(s): Wulff, A.

Facilitator(s): Chanfreau, S., Tanguy, V.


Répartition géographique