Taxonomie


Synonymes
Leucopogon enervius GuillauminStatut liste rouge -
En danger (EN) , évaluée le 29/02/2016Espèce protégée -
en Province SudDescription
Description Générale
Arbrisseau ou arbuste de 3 m; rameaux plus ou moins dressés, d'abord finement velus puis glabres; écorce grisâtre.
Type : Balansa 2747 (P00641342)
Répartition en Nouvelle-Calédonie
Cette espèce est localisée sur la Grande Terre dans les bassins de la Tontouta et de la Tamoa.
Habitat
Dans le maquis ou sur les berges des cours d'eau.
Substrat
Sur sol plus ou moins érodé ou sur alluvions sur substrat ultramafique.
Feuille
Feuilles avec un pétiole court et épais, petites, plus ou moins appliquées sur les tiges, coriaces, 20 - 40 x 3 - 4 mm, étroitement lancéolées, très aiguës au sommet, atténuées à la base, glauques en dessous; marge plane; nervures très peu visibles.
Phénologie (Fleur)
Fleurs du type 5, très petites, blanches, peu nombreuses sur des inflorescences axillaires en épis ou en corymbes plus ou moins dissimulées dans les feuilles; tube de la corolle un peu cylindrique et glabre; étamines un peu exsertes.
Fruits
Drupes petites, arrondies, peu charnues, jaune orangé à maturité.
Reproduction
Fleurs observées de juin à mars. Fruits observés de septembre à avril.
Synonyme
Leucopogon enervius Guillaumin
Référence
Virot, R. 1975. Flore de la Nouvelle-Calédonie et dépendances. Volume 6 : Epacridacées.
Styphelia enervia est un arbuste micro-endémique de la Grande Terre en Nouvelle-Calédonie. Cette espèce est connue du secteur de la Tontouta et du Koungouhaou. On le trouve en maquis ou berge de cours d'eau sur sol plus ou moins érodé ou sur alluvions sur substrat ultramafique à une altitude de 50 à 600 m. La principale menace provient de la dégradation de l'habitat causée par les feux de brousse et par les effets de l'exploitation minière en-cours dans la vallée de la Tontouta. Sa zone d'occurrence (EOO) et sa zone d'occupation (AOO) sont respectivement estimées à 174 et 40 km² pour une estimation de quatre localités (Col de Mo, basse vallée de la Tontouta, mine Gallieni, Koungouhaou). En conséquence, Styphelia enervia est considéré En danger d'extinction (EN) selon les critères B1ab(i,ii,iii,v)+2ab(i,ii,iii,v) avec un déclin continu estimé de l'EOO, de l'AOO, de la qualité de l'habitat et du nombre d'individus matures.
Aire géographique
Styphelia enervia est un arbuste micro-endémique de la Grande Terre en Nouvelle-Calédonie. Cette espèce est connue de la vallée de la Tontouta et du bassin de la Tamoa (Koungouahou).
Population
La taille de la population est inconnue. Dans la vallée de la Tontouta, sa distribution est assez étendue.
Habitat
On le trouve en maquis ou berge de cours d'eau sur sol plus ou moins érodé ou sur alluvions sur substrat ultramafique à une altitude de 50 à 600 m.
Menaces
Les principales menaces proviennent des feux de brousse et de l'exploitation minière passée et en-cours (Tomo et Vulcain par la SMGM, Opoué par la SLN) générant de l'érosion dans la vallée. Une partie de la population est de plus directement impactée par deux mines : Gallieni/Vulcain et Tomo qui surplombe la population du col de Mo. Les feux de brousse touchent en moyenne une surface de 20,000 ha de terrains chaque année sur la Grande-Terre, notamment lors de la saison sèche. La Nouvelle-Calédonie possède de 20 à 30% des réserves mondiales de nickel. L'exploitation minière intensive depuis la fin du XIXème siècle a entraîné une forte érosion des sols (1,2% de surface de sol dégradé cartographiée par SPOT5 en 2007 sur la Grande-Terre). L'exploitation minière est aujourd'hui en phase de développement avec une production métallurgique multipliée par trois de 2010 à 2015 (de 60,000 à 200,000 tonnes annuelles).
Conservation
Styphelia enervia n'est pas protégé règlementairement. Aucune population biologiquement viable de cette espèce ne se trouve dans une aire protégée. La reproduction de cette espèce semble compliquée. Cette espèce bénéficierait de mesures d'urgence de conservation in-situ et ex-situ. Il est nécessaire d'assurer le suivi des populations, notamment leur régénération. En matière de protection, bien qu'il soit difficile de proposer des mesures pérennes de conservation tant que la vallée de la Tontouta sera exploitée, il est proposé de mettre en place de protéger des zones de la vallée. Il est de plus suggéré de rassembler les acteurs miniers impliqués dans la zone pour recenser les actions menées et essayer d'instiller une collaboration entre les institutions (DIMENC et DENV) et les mineurs (SLN, Ballande, SMGM) pour préserver la flore de la Tontouta.
Bibliographie
Endemia.nc 2016. Faune et Flore de Nouvelle-Calédonie.
Virot, R. 1975. Flore de la Nouvelle-Calédonie et dépendances. Volume 6 : Epacridacées.
Munzinger J., Morat Ph., Jaffré T., Gâteblé G., Pillon Y., Tronchet F., Veillon J.-M. and M. Chalopin 2016. FLORICAL: Checklist of the vascular indigenous flora of New Caledonia. vers. 22.IV.2016.
Morat, P.; Jaffré, T.; Tronchet, F.; Munzinger, J.; Pillon, Y.; Veillon, J.-M. and Chalopin, M. 2012. Le référentiel taxonomique Florical et les caractéristiques de la flore vasculaire indigène de la Nouvelle-Calédonie [The taxonomic database « FLORICAL » and characteristics of the indigenous flora of New Caledonia]. Adansonia sér 3(34) , p.177-219.
Experts
Assessor(s): Tanguy, V., Veillon, J., Amice, R., Cazé, H., Chambrey, C., Dubreuil, M., Fleurot, D., Garnier, D., Lagrange, A., Lannuzel, G., Leborgne, T., Letocart, D., Letocart, I., McCoy, S., Villegente, J.
Reviewer(s): Maura, J.
Contributor(s): Wulff, A.
Facilitator(s): Tanguy, V.
