Taxonomie


Statut liste rouge -
En danger (EN) , évaluée le 12/10/2015Espèce protégée -
en Province Sud , en Province NordDescription
Description Générale
Arbrisseau de moins d'1 m (jusqu'à 2-3 m); rameaux robustes; écorce grisâtre.
Type : MacKee 20377
Répartition en Nouvelle-Calédonie
Cette espèce est concentrée sur la côte ouest de la Grande Terre, dans un secteur limité au massifs de Kopéto - Paéoua - Boulinda.
Habitat
Le maquis minier plus ou moins ouvert.
Substrat
Sur sol plus ou moins érodé sur substrat ultramafique.
Feuilles
Feuilles coriaces, elliptiques, 12-19 x 7-12 cm, plus ou moins arrondies aux 2 extrémités; bord révoluté peu denté; nervure principale rouge.
Fleurs
Inflorescences en racèmes érigées, plus courtes que les feuilles. Fleurs blanchâtres, velues, 3-4 mm, pédicelle 1-2 (-2,5 mm), tomenteux.
Fruits
Capsules allongées.
Phénologie
Floraison et fructification en février - mars.
Particularité
Cette espèce très localisée est insuffisamment connue; sa distribution très limitée la rend vulnérable surtout aux feux de brousse.
Elle se caractérise notamment par ses grandes feuilles coriaces.
Bibliographie :
- Lescot, M. 1980. « Flacourtiacées ». In Flore de la Nouvelle Calédonie et dépendances, Museum National d’Histoire Naturelle, 9:3‑134. Paris.
Homalium rubrocostatum est un arbrisseau micro-endémique du nord-ouest de la Grande Terre en Nouvelle-Calédonie. Cette espèce est connue de 3 massifs (Kopeto, Paéoua et Boulinda) et s'étage à une altitude de 200 à 900 m. On la retrouve en maquis et forêt humide sur substrat ultramafique.Les principales menaces proviennent de l'exploitation minière en cours sur la zone du Kopéto et de la dégradation de l'habitat liée aux feux de brousse. De plus l'espèce pourrait aussi être impactée par les futures mines de Boulinda et Paéoua et les évènements passés de feux au Plateau de Paéoua (Comm pers. Veillon). La projection de l'exploitation minière sur les 25 années à venir peut entraîner une réduction potentielle des sous populations concernées. Ainsi, H. rubrocostatum est classé En Danger (EN) selon le critère A4c avec une réduction de la population estimée de plus de 50% au cours des 3 générations, sur une période commençant de 1970 et à 2045 (soit une période de 75 ans); et selon les critères B1ab(i,ii,iii,iv,v)+2ab(i,ii,iii,iv,v) avec un déclin continu estimé de l'ensemble des sous-critères concernés, un nombre de localité estimé à 4 et une zone d'occurrence (EOO) et zone d'occupation (AOO) respectivement estimées à 67 km² et 20 km².
Aire géographique
Homalium rubrocostatum est un arbrisseau micro-endémique du nord-ouest de la Grande Terre en Nouvelle-Calédonie. Cette espèce est connue de 3 massifs (Kopéto, Paéoua et Boulinda).
Population
La taille de la population est inconnue. On retrouve cette espèce en pieds isolés. Les projections d'extraction minière sur les 25 prochaines années peut entrainer une réduction potentielle de plus de 50% des sous-populations concernées et ainsi contribuer à la réduction de la taille de la population.
Habitat
Homalium rubrocostatum se retrouve en maquis et forêt humide sur substrat ultramafique à une altitude de 200 à 900 m.
Menaces
Les principales menaces proviennent de l'exploitation minière en cours sur la zone du Kopeto et des feux de brousse qui dégradent la qualité de l'habitat. De plus l(espèce pourrait aussi être impacté par les futures mines à Boulinda et Paéoua et les évènements passés de feux au Plateau de Paéoua (Comm pers. Veillon). La Nouvelle-Calédonie possède de 20 à 30% des réserves mondiales de nickel. L'exploitation minière intensive depuis la fin du XIXème siècle a entraîné une forte érosion des sols (1,2% de surface de sol dégradé cartographiée par SPOT5 en 2007 sur la Grande-Terre). L'exploitation minière est aujourd'hui en phase de développement avec une production métallurgique multipliée par trois de 2010 à 2015 (de 60,000 à 200,000 tonnes annuelles). Les bas de pente des massifs ultramafiques du nord-ouest de la Nouvelle-Calédonie sont particulièrement touchés par les feux de brousse. Une moyenne de 20,000 ha de terrains brûle chaque année en Nouvelle-Calédonie, notamment lors de la saison sèche.
Conservation
Homalium rubrocostatum est une espèce protégée par les codes de l'environnement de la Province nord et de la province Sud. Aucune population biologiquement viable de cette espèce ne se trouve dans une aire protégée. Il est au préalable préconisé de collecter des échantillons pour herbier sur le Paéoua et le petit Boulinda. Cette espèce bénéficierait de mesures de conservation in-situ et ex-situ. Il est recommandé d'assurer le suivi des populations existantes, de préserver des populations viables sur des périmètres délimités sur la zone du Kopeto. Il est de plus préconisé de réaliser des tests de multiplication pour envisager ultérieurement des programmes de replantation.
Bibliographie
L'Huillier L.; Jaffré T. and Wulff A. 2010. Mines et Environnement en Nouvelle-Calédonie : les milieux sur substrats ultramafiques et leur restauration.
Morat, P.; Jaffré, T.; Tronchet, F.; Munzinger, J.; Pillon, Y.; Veillon, J.-M. and Chalopin, M. 2012. Le référentiel taxonomique Florical et les caractéristiques de la flore vasculaire indigène de la Nouvelle-Calédonie [The taxonomic database « FLORICAL » and characteristics of the indigenous flora of New Caledonia]. Adansonia sér 3(34) , p.177-219.
Endemia.nc 2016. Faune et Flore de Nouvelle-Calédonie.
Wulff AS, Hollingsworth PM, Ahrends A, Jaffré T, Veillon J-M, L’Huillier L, et al. 2013. Conservation Priorities in a Biodiversity Hotspot: Analysis of Narrow Endemic Plant Species in New Caledonia.
Experts
Assessor(s): Tanguy, V., Veillon, J., Amice, R., Barrière, R., Chambrey, C., Fleurot, D., Lannuzel, G.
Reviewer(s): Vandrot, H.
Contributor(s): Wulff, A.
Facilitator(s): Chanfreau, S., Tanguy, V.
