Taxonomie

Melaleuca brevisepala (J.W.Dawson) Craven & J.W.Dawson
endemique
protegee
UICN

Synonymes

Callistemon brevisepalus J.W.Dawson

Statut liste rouge -

En danger (EN) , évaluée le 10/09/2015

Espèce protégée -

en Province Sud

Description

Description Générale

Arbrisseau ou arbuste de 3 - 4 m, très ramifié avec un port en boule; rameaux d'abord couverts de poils blancs apprimés, puis glabres; écorce papyracée, brun clair sur les rameaux âgés. Type : MacKee 39344

Répartition en Nouvelle-Calédonie

Cette espèce n'est connue que du Nord Ouest de la Grande Terre, sur la presqu'île de Babouillat. Sa présence sur le Mont Kaala n'a pas été confirmée depuis 1925.

Habitat

Dans le maquis arbustif buissonnant.

Substrat

Sur sol de colluvions ferrallitiques ou érodé sur substrat ultramafique.

Feuille

Feuilles ( les jeunes densément velues), petites, courtement pétiolées, coriaces, étroitement elliptiques, ou oblancéolées, 1 - 2 x 0,3 - 0,5 cm; 3 - 5 nervures paralléles.

Phénologie (Fleur)

Fleurs jaune clair, en grouipe de 4 - 6 sur des inflorescences terminales et axillaires, en bout de rameau; étamines 10 - 12, 2 - 3 par faisceau.

Fruits

Capsules glabrescentes, atteignant le bord du calice.

Reproduction

Fleurs observées en février, juillet et août. Fruits observés en décembre et avril.

Synonyme

Callistemon brevisepalus J.W.Dawson

Particularité

L'architecture de cette espèce est conforme au Modèle de Rauh.

Cette espèce rappelle C. gnidioides var. microphyllus, mais les feuilles sont un peu plus grandes et les fleurs sont plus pubescentes avec des étamines et des styles plus longs, des sépales plus courts ; les fruits sont aussi plus gros. 

Bibliographie :

  • Dawson, J.W. 1992. « Myrtaceae - Leptospermoideae ». In Flore de la Nouvelle Calédonie et dépendances, Muséum National d’Histoire Naturelle, 18:1‑252. Paris.

Melaleuca brevisepala est un arbuste micro-endémique du nord-ouest de la Grande Terre en Nouvelle-Calédonie. Cette espèce est connue d'une population à Babouillat alors qu'une collecte de 1925 la situait aussi sur le mont Kaala. Elle se retrouve en maquis arbustif sur substrat ultramafique de 5 à 650 m d'altitude. La principale menace provient de la dégradation de l'habitat liée aux feux de brousse sur Babouillat et à l'impact de l'activité minière sur le mont Kaala. Sa zone d'occurrence (EOO) et sa zone d'occupation (AOO) sont estimées respectivement à 9 km² et 8 km² tandis que le nombre de localités est estimé à deux. En conséquence, M. brevisepala est considéré en danger (EN) selon les critères B1ab(iii,v)+2ab(iii,v) avec un déclin continu estimé de la qualité de l'habitat et du nombre d'individus matures.

Aire géographique


Melaleuca brevisepala est un arbuste micro-endémique du nord-ouest de la Grande Terre en Nouvelle-Calédonie. Cette espèce est connue d'une population à Babouillat alors qu'une collecte de 1925 la situait aussi sur le mont Kaala.

Population


La taille de la population est inconnue. Il existerait potentiellement d'autres sous-populations.

Habitat


Melaleuca brevisepala se retrouve en maquis arbustif sur substrat ultramafique de 5 à 650 m d'altitude.

Menaces


La principale menace provient de la dégradation de l'habitat liée à aux feux de brousse et à l'impact de l'activité minière sur la végétation. Les feux de brousse touchent une moyenne de 20,000ha de terrains chaque année, notamment lors de la la saison sèche. Cette zone de Koumac est particulièrement exposée à ce risque. L'exploitation minière en cours sur les massifs du nord-ouest fait peser un risque supplémentaire sur cette espèce (dont la sous-population du Kaala si elle n'est pas déjà décimée). La Nouvelle-Calédonie possède de 20 à 30% des réserves mondiales de nickel. L'exploitation minière intensive depuis la fin du XIXème siècle a entraîné une forte érosion des sols (1,2% de surface de sol dégradé cartographiée par SPOT5 en 2007 sur la Grande-Terre). L'exploitation minière est aujourd'hui en phase de développement avec une production métallurgique multipliée par trois de 2010 à 2015 (de 60,000 à 200,000 tonnes annuelles).

Conservation


Cette espèce n'est pas protégée par le code de l'environnement de la Province nord. Aucune population connue et biologiquement viable de cette espèce ne se trouve dans une aire protégée. Il est au préalable recommandé de mener d'urgence des prospections sur le mont Kaala et sur les bas de Tiébaghi. Si l'espèce était retrouvée sur le mont kaala, cette espèce bénificierait de mesures d'urgence de conservation in-situ et ex-situ. Il serait recommandé d'assurer le suivi des populations existantes, en préservant une population viable sur un ou plusieurs périmètres délimités sur le Kaala. Il serait de plus préconisé de réaliser des tests de multiplication pour envisager ultérieurement un programme de replantation. En matière de conservation, il serait de plus souhaitable qu'un périmètre de protection soit mis en place sur la pointe Babouillat, avec un travail particulier sur la menace des feux de brousse.

Bibliographie


Endemia.nc 2016. Faune et Flore de Nouvelle-Calédonie.

L'Huillier L.; Jaffré T. and Wulff A. 2010. Mines et Environnement en Nouvelle-Calédonie : les milieux sur substrats ultramafiques et leur restauration.

Wulff AS, Hollingsworth PM, Ahrends A, Jaffré T, Veillon J-M, L’Huillier L, et al. 2013. Conservation Priorities in a Biodiversity Hotspot: Analysis of Narrow Endemic Plant Species in New Caledonia.

Morat, P.; Jaffré, T.; Tronchet, F.; Munzinger, J.; Pillon, Y.; Veillon, J.-M. and Chalopin, M. 2012. Le référentiel taxonomique Florical et les caractéristiques de la flore vasculaire indigène de la Nouvelle-Calédonie [The taxonomic database « FLORICAL » and characteristics of the indigenous flora of New Caledonia]. Adansonia sér 3(34) , p.177-219.

Experts


Assessor(s): Tanguy, V., Veillon, J., Amice, R., Barrière, R., Fleurot, D., Gailhbaud, P., Garnier, D., Suprin, B.

Reviewer(s): Vandrot, H.

Contributor(s): Wulff, A.

Facilitator(s): Tanguy, V., Chanfreau, S.


Répartition géographique