Taxonomie

endemique
UICN

Statut liste rouge -

Vulnérable (VU) , évaluée le 12/10/2015

Description

Description Générale

Arbuste 4 - 8 m; rameaux brillants cylindriques mais les jeunes 4-angulaires.

Répartition en Nouvelle-Calédonie

Cette espèce est localisée sur la côte nord-ouest de la Grande Terre: de Poya à koumac.

Habitat

Dans le maquis ouvert de basse altitude.

Substrat

Sur sol plus ou moins érodé sur substrtat ultramafique.

Feuille

Feuilles courtement pétiolées, coriaces, obovées, 4 - 5 x 2 - 3 cm, arrondies ou rétuses au sommet, atténuées à la base; nervures bien visibles.

Phénologie (Fleur)

Fleurs du Groupe 7, blanches, en groupe de 3 - 6 sur des inflorescences courtes et épaisses terminales et axillaires; hypanthium allongé en forme de coupe; sépales 5 très petits; pétales soudés en capuchon

Fruits

Drupes vertes (immatures), cylindriques rétrécies à la base; endocarpe fibreux; graine 1 par fruit.

Reproduction

Floraison de septembre à décembre.

Particularité

Cette espèce peu récoltée et incomplétement connue est à rechercher dans les mêmes formations maquisardes.

Syzygium koniamboense est un arbuste endémique du nord-ouest de la Grande Terre en Nouvelle-Calédonie. On la retrouve de manière discontinue du massif du Boulinda à Koumac. L'espèce pousse dans le maquis arbustif sur substrat ultramafique, du littoral jusqu'à 900 m d'altitude. Les principales menaces proviennent de l'exploitation minière en cours sur la zone du Koniambo, le projet minier futur à Boulinda, des feux de brousse, l'urbanisation de Voh à Koné, de l'agriculture (pâturage) et de la rouille des Myrtacées. La projection de l'exploitation minière sur les 25 années à venir peut entraîner une réduction potentielle des sous populations concernées. Ainsi, S. koniamboense est classé Vulnérable (VU) selon le critère A4c avec une réduction de la population estimée à plus de 30% au cours des 3 générations, sur une période de 1970 à 2045 (soit une période de 75 ans); et selon les critères B1ab(i,ii,iii,iv,v)+2ab(i,ii,iii,iv,v) avec un déclin continu estimé de l'ensemble des sous-critères concernés, un nombre de localité estimé à 7 et une zone d'occurrence (EOO) et zone d'occupation (AOO) respectivement estimées à 501 km² et 56 km².

Aire géographique


Syzygium koniamboense est un arbuste endémique du nord-ouest de la Grande Terre en Nouvelle-Calédonie. On la retrouve de manière discontinue du massif du Boulinda à Koumac.

Population


La taille de la population est inconnue. C'est une espèce grégaire qui a tendance à être moins dense quand le maquis évolue vers de la formation forestière. Les projections d'extraction minière sur les 25 prochaines années peut entrainer une réduction potentielle de plus de 30% des sous-populations concernées et ainsi contribuer à la réduction de la taille de la population.

Habitat


Syzygium koniamboense se retrouve en maquis arbustif sur substrat ultramafique, du littoral jusqu'à 900 m d'altitude.

Menaces


La principale menace provient de l'exploitation minière en cours sur la zone de Koniambo et du développement économique induit dans le secteur de Voh et de Koné. La projection de l'exploitation minière sur les 25 années à venir (selon les périmètres soumis à autorisation) entraîne le risque de disparition de nombreux individus de cette zone. La Nouvelle-Calédonie possède de 20 à 30% des réserves mondiales de nickel. L'exploitation minière intensive depuis la fin du XIXème siècle a entraîné une forte érosion des sols (1,2% de surface de sol dégradé cartographiée par SPOT5 en 2007 sur la Grande-Terre). L'exploitation minière est aujourd'hui en phase de développement avec une production métallurgique multipliée par trois de 2010 à 2015 (de 60,000 à 200,000 tonnes annuelles). L'espèce peut-être potentiellement être impacté par les minnes futures à Boulinda. Les feux de brousse constituent une menace supplémentaire entraînant la dégradation de la qualité de l'habitat. Les bas de pente des massifs ultramafiques du nord-ouest de la Grande-Terre sont particulièrement touchés. Enfin, la disparition des milieux forestiers au profit des zones de pâturage entraîne une diminution de l'habitat naturel.

Conservation


Cette espèce n'est pas protégée par le code de l'environnement de la Province nord. Aucune population connue et biologiquement viable de cette espèce ne se trouve dans une aire protégée. Il est recommandé d'intégrer cette espèce aux codes de l'environnement. Notons que KNS (Koniambo Nickel SAS) effectue des prospections et un suivi phénologique depuis début 2015 sur cette espèce. Des tests de germination et de multiplication en pépinière sont réalisés. Il est recommandé de prospecter les formations forestières du sud du massif du Koniambo ainsi que des massifs intermédiaires (notamment le Taom).

Bibliographie


L'Huillier L.; Jaffré T. and Wulff A. 2010. Mines et Environnement en Nouvelle-Calédonie : les milieux sur substrats ultramafiques et leur restauration.

Wulff AS, Hollingsworth PM, Ahrends A, Jaffré T, Veillon J-M, L’Huillier L, et al. 2013. Conservation Priorities in a Biodiversity Hotspot: Analysis of Narrow Endemic Plant Species in New Caledonia.

Morat, P.; Jaffré, T.; Tronchet, F.; Munzinger, J.; Pillon, Y.; Veillon, J.-M. and Chalopin, M. 2012. Le référentiel taxonomique Florical et les caractéristiques de la flore vasculaire indigène de la Nouvelle-Calédonie [The taxonomic database « FLORICAL » and characteristics of the indigenous flora of New Caledonia]. Adansonia sér 3(34) , p.177-219.

Endemia.nc 2016. Faune et Flore de Nouvelle-Calédonie.

Experts


Assessor(s): Tanguy, V., Veillon, J., Amice, R., Barrière, R., Chambrey, C., Fleurot, D., Lannuzel, G.

Reviewer(s): Vandrot, H.

Contributor(s): Wulff, A.

Facilitator(s): Chanfreau, S., Tanguy, V.


Répartition géographique