Alyxia veillonii est un arbuste lianescent micro-endémique de la Grande Terre en Nouvelle-Calédonie. Cette espèce est micro-endémique de la vallée de Tontouta. On le trouve en maquis ligneux rivulaire sur substrat ultramafique (sur éboulis) jusqu'à 600 m d'altitude. La principale menace provient de la dégradation de l'habitat causée par les feux de brousse et par les effets de l'exploitation minière passée et en-cours en amont dans la vallée de la Tontouta (construction des routes, érosion du sol). La localisation d'Alyxia veillonii en bord de rivière le rend particulièrement vulnérable. Sa zone d'occurrence (EOO) et sa zone d'occupation (AOO) sont toutes deux estimées à 28 km² tandis que le nombre de localités est estimé à 2. En conséquence, A. veillonii est considéré En Danger (EN) selon les critères B1ab(i,ii,iii,v)+2ab(i,ii,iii,v) avec un déclin continu estimé de l'ensemble des sous critères concernés.

Aire géographique

Micro-endémique de la vallée de Tontouta où elle est connue de 2 sous-populations: Tontouta valley and the base of Mont Tonta.

Population

La taille de la population n'est pas connue. Les observations terrain indiquent une espèce localement abondante.

Habitat

On le trouve en maquis ligneux rivulaire sur substrat ultramafique (sur éboulis) jusqu'à 600 m d'altitude.

Menaces

La principale menace provient de la dégradation de l'habitat causée par les feux de brousse et par les effets de l'exploitation minière passée et en-cours en amont dans la vallée de la Tontouta (construction des routes, érosion du sol). La localisation d'Alyxia veillonii en bord de rivière le rend particulièrement vulnérable.

Conservation

Alyxia veillonii est une espèce protégée par le code de l'environnement de la Nouvelle-Calédonie. Aucune population biologiquement viable de cette espèce ne se trouve dans une aire protégée. Cette espèce est cultivée en pépinière à la station de Port-Laguerre de l'IAC (Institut agronomique de Nouvelle-Calédonie) mais en très faible nombre d'individus. cette espèce est récalcitrante à la mise en banque de graines. L'espèce bénéficierait de mesures d'urgence en matière de conservation in situ. Il est recommandé d'assurer le suivi de la population existante, de préserver la population viable sur un périmètre délimité. Il est aussi suggéré d'Informer la DSCGR (sécurité civile) de la situation de l'espèce sur les zones identifiées. En matière de protection, bien qu'il soit difficile de proposer des mesures pérennes de conservation tant que la vallée sera exploitée, il est proposé de mener des travaux de lutte contre l'érosion (maintien des talus afin de stabiliser les éboulements) et de protéger la zone de la basse vallée (laisses de rivière, forêt sèche...).

Bibliographie

Lannuzel et al. 2024. Alyxia Banks ex R.Br. in New Caledonia: a clarification of several species complexes, nomenclatural notes, and a description of three new species. Phytotaxa(649 (1)) , p.1-43.

Endemia.nc 2016. Faune et Flore de Nouvelle-Calédonie.

Boiteau Pierre avec collaboration de Lucie Allorge 1982. Flore de la Nouvelle Calédonie et dépendances. Volume 10 : Apocynacées.

Munzinger J., Morat Ph., Jaffré T., Gâteblé G., Pillon Y., Rouhan G., Bruy, D., Veillon J.-M., & M. Chalopin 2020. FLORICAL: Checklist of the vascular indigenous flora of New Caledonia [continuously updated].

Morat, P.; Jaffré, T.; Tronchet, F.; Munzinger, J.; Pillon, Y.; Veillon, J.-M. and Chalopin, M. 2012. Le référentiel taxonomique Florical et les caractéristiques de la flore vasculaire indigène de la Nouvelle-Calédonie [The taxonomic database « FLORICAL » and characteristics of the indigenous flora of New Caledonia]. Adansonia sér 3(34) , p.177-219.

Experts

Assessor(s): Amice, R., Bruy, D., Butin, J., Cazé, H., Fleurot, D., Héquet, V., Bernard-Musmann, M., Goxe, J., Lagrange, A., Lannuzel, G., Laudereau, C., Vandrot, H.

Reviewer(s): Pillon, Y.

Facilitator(s): Warimavute, G., Fourdrain, A., Meyer, S.