Taxonomie

endemique
protegee
UICN

Statut liste rouge -

En danger (EN) , évaluée le 12/10/2015

Espèce protégée -

en Province Sud , en Province Nord

Description

Description Générale

Sous-arbrisseau ou arbrisseau de 0,5 - 1,5m de hauteur. Type : MacKee 20419

Répartition en Nouvelle-Calédonie

Cette espèce est seulement connue du Centre ouest de la Grande Terre ( massifs du Boulinda et du Kopéto) .

Habitat

Le maquis de pente de moyenne altitude, entre 600 et 1100 m d'altitude.

Substrat

Sur sol érodé issu de roches ultramafiques.

Feuille

Feuilles alternes, souvent appliquées sur les tiges, simples, sessiles ou subsessiles, lancéolées ou elliptiques en coin à la base, coriaces ; à marge entière, révolutée. Glabres.

Phénologie (Fleur)

Fleurs axillaires , blanches ou mauves, sur des inflorescences en cyme peu fournies ou parfois réduites à 1 fleur, dissimulées dans le feuillage.

Fruits

Fruits composés de 1 - 5 carpelles déhiscents

Reproduction

Floraison et fructification de juillet à février.

Particularité

L'espèce diffère de N. pallida notamment par l'absence d'indument (pilosité).

Bibliographie

Fiche de culture produite par l'IAC.


Neoschmidia calycina est un arbuste micro-endémique du nord-ouest de la Grande-Terre en Nouvelle-Calédonie. Cette espèce n'est connue que de 3 massifs voisins (Kopeto - Paéoua - Boulinda) et s'étage à une altitude de 400 à 1100 m. On la retrouve préférentiellement en maquis mais aussi en forêt d'altitude sur substrat ultramafique. Les principales menaces proviennent de l'exploitation minière en cours sur la zone du Kopeto, les feux de brousse et l'impact du cerf en basse altitude à Boulinda et potentiellement les mines futures (Boulinda & Paéoua) et les anciens feux à Paéoua. a projection de l'exploitation minière sur les 25 années à venir peut entraîner une réduction potentielle des sous populations concernées. Ainsi, Neoschmidia calycina est classé En Danger (EN) selon le critère A4c avec une réduction de la population estimée de plus de 50% au cours des 3 générations, sur une période de 1970 à 2045 (soit une période de 75 ans); et selon les critères B1ab(i,ii,iii,iv,v)+2ab(i,ii,iii,iv,v) avec un déclin continu estimé de l'ensemble des sous-critères concernés, un nombre de localité estimé à 4 et une zone d'occurrence (EOO) et zone d'occupation (AOO) respectivement estimées à 145 km² et 44 km².

Aire géographique


Neoschmidia calycina est un arbuste micro-endémique du nord-ouest de la Grande Terre en Nouvelle-Calédonie. Cette espèce n'est connue que de 3 massifs voisins (Kopeto - Paéoua - Boulinda).

Population


La taille de la population est inconnue. On retrouve cette espèce en sous-populations regroupées. Les projections d'extraction minière sur les 25 prochaines années peut entrainer une réduction potentielle de plus de 50% des sous-populations concernées et ainsi contribuer à la réduction de la taille de la population.

Habitat


Neoschmidia calycina se retrouve préférentiellement en maquis mais aussi en forêt d'altitude sur substrat ultramafique à une altitude de 400 à 1100 m.

Menaces


Les principales menaces proviennent de l'exploitation minière en cours sur la zone du Kopeto, des feux de brousse qui dégradent la qualité de l'habitat et de l'impact des cerf (Rusa timorensis) à basse altitude à Boulinda. De plus l'espèce peut être impactée par les évènements de feux passés à Paéoua et potentiellement la mine future à Boulinda et Paéoua. La Nouvelle-Calédonie possède de 20 à 30% des réserves mondiales de nickel. L'exploitation minière intensive depuis la fin du XIXème siècle a entraîné une forte érosion des sols (1,2% de surface de sol dégradé cartographiée par SPOT5 en 2007 sur la Grande-Terre). L'exploitation minière est aujourd'hui en phase de développement avec une production métallurgique multipliée par trois de 2010 à 2015 (de 60,000 à 200,000 tonnes annuelles). Les bas de pente des massifs ultramafiques du nord-ouest de la Nouvelle-Calédonie sont particulièrement touchés par les feux de brousse. Une moyenne de 20,000 ha de terrains brûle chaque année en Nouvelle-Calédonie, notamment lors de la saison sèche. Enfin, il semble que cette espèce soit appétée par le cerf (Rusa timorensis) (Rusa timorensis). Cette espèce envahissante a été introduite dans l'archipel vers 1880 et s'est très bien adaptée aux habitats calédoniens (estimation de plusieurs centaines de milliers de bêtes dans la nature). Cet ongulé consomme une grande variété de plantes et entraîne des dommages importants sur la végétation et sur la régénération.

Conservation


Neoschmidia calycina est une espèce protégée par le code de l'environnement de la province Nord. Aucune population viable ne se trouve en revanche dans une aire protégée. Notons que des mesures de conservation sont entreprises sur le Kopéto dans le cadre d'un partenariat entre la SLN (Société le Nickel) et l'IAC (Institut Agronomique néo-Calédonien) : un suivi phénologique est en place, des prospections ont lieu en dehors des zones inventoriées lors de l'étude d'impact et des plants sont en production. De plus, une étude sur le cerf est en cours sur le Kopéto. Il est recommandé de poursuivre les efforts entrepris sur les mesures de conservation in-situ et ex-situ. Il est recommandé d'assurer le suivi des populations existantes et de préserver des populations viables sur des périmètres délimités sur le Kopéto.

Bibliographie


L'Huillier L.; Jaffré T. and Wulff A. 2010. Mines et Environnement en Nouvelle-Calédonie : les milieux sur substrats ultramafiques et leur restauration.

Wulff AS, Hollingsworth PM, Ahrends A, Jaffré T, Veillon J-M, L’Huillier L, et al. 2013. Conservation Priorities in a Biodiversity Hotspot: Analysis of Narrow Endemic Plant Species in New Caledonia.

Endemia.nc 2016. Faune et Flore de Nouvelle-Calédonie.

Morat, P.; Jaffré, T.; Tronchet, F.; Munzinger, J.; Pillon, Y.; Veillon, J.-M. and Chalopin, M. 2012. Le référentiel taxonomique Florical et les caractéristiques de la flore vasculaire indigène de la Nouvelle-Calédonie [The taxonomic database « FLORICAL » and characteristics of the indigenous flora of New Caledonia]. Adansonia sér 3(34) , p.177-219.

Experts


Assessor(s): Tanguy, V., Veillon, J., Amice, R., Barrière, R., Chambrey, C., Fleurot, D., Lannuzel, G.

Reviewer(s): Vandrot, H.

Contributor(s): Wulff, A.

Facilitator(s): Chanfreau, S., Tanguy, V.


Répartition géographique