Taxonomie

endemique
protegee
UICN

Statut liste rouge -

En danger (EN) , évaluée le 29/02/2016

Espèce protégée -

en Province Sud

Description

Description Générale

Port en vigne, allant jusqu'à 5 m de haut, rameaux densément séreux et généralement glabres

Type : McPerson 4229 (MICH)

Répartition en Nouvelle-Calédonie

Espèce connue uniquement de la vallée de la Tontouta

Habitat

Maquis dégradé ou galerie-forestière, jusqu'à 600 m d'altitude

Substrat

Sur substrat ultramafique, sur serpentine

Feuille

Feuilles oblongues à elliptiques, 4-9 x 2-5 cm, base parfois légèrement cordée, velues à l'état jeune. Nervations secondaires proéminentes, glandes sur les bords. Pétiole de 1-3 cm, séreux, avec une paire de glandes au sommet (parfois accompagnées de glandes plus petites). Petites stipules triangulaires.

Phénologie (Fleur)

Inflorescences solitaires ou par deux, portant 4-6 fleurs. Pédoncule et pédicelles densément séreux. Sépales de 2 x 2 mm, séreuses, pétales jaunes, 10 étamines glabres, style plus long que les étamines. Aussi quelques fleurs mâles sans pistil

Fruits

Fruits en samare, plutôt rond, d' ~ 5 mm, avec une aile dorsale de 2 x 1 cm, des crêtes proéminents et saillantes, une tâche ronde d'~ 3 mm. Pas d'ailes latérales

Reproduction

Floraison de octobre à mars, fructification en février

Particularité

Se distingue facilement de S. discolor par ses petites fleurs portées en ombelles de 4-6 fleurs, ses pétales au diamètre de 4-6 mm, ses 10 étamines et son aile dorsale plus petite. Stigmaphyllon discolor porte des ombelles de 8-20 fleurs avec des pétales de 8,5-10 mm de diamètre et 12-16 étamines ; l'aile dorsale de la samare mesure 2-3 cm de long.

Bibliographie

Anderson C. 2011. "Revision of Ryssopterys and transfer to Stigmaphyllon (Malpighiaceae)". Blumea 56, 73 –104 doi:10.3767/000651911X573444


Stigmaphyllon mcphersonii est une liane ou un arbuste sarmenteux micro-endémique de la Grande Terre en Nouvelle-Calédonie. Cette espèce est connue d'une seule population dans la vallée de la Tontouta. On le trouve en maquis dégradé ou galerie-forestière sur substrat ultramafique à une altitude de 15 à 400 m. La principale menace provient de la dégradation de l'habitat causée par les feux de brousse et par les effets de l'exploitation minière en-cours dans la vallée de la Tontouta. Sa zone d'occurrence (EOO) et sa zone d'occupation (AOO) sont respectivement estimées à 29 et 24 km² pour 3 localités (Mo Col, Tontouta Vallée et Kalouéhola Vallée). En conséquence, Stigmaphyllon mcphersonii est considéré En danger d'extinction (EN) selon les critères B1ab(iii,v)+2ab(iii,v) avec un déclin continu estimé de la qualité de l'habitat et du nombre d'individus matures.

Aire géographique


Stigmaphyllon mcphersonii est une liane ou un arbuste sarmenteux micro-endémique de la Grande Terre en Nouvelle-Calédonie. Cette espèce est connue d'une seule population dans la vallée de la Tontouta.

Population


Cette espèce n'est pas très abondante. De petites sous-populations ont été observées dans les affluents de la Tontouta.

Habitat


On le trouve en maquis dégradé ou galerie-forestière sur substrat ultramafique à une altitude de 15 à 400 m.

Menaces


Les principales menaces proviennent des feux de brousse et de l'exploitation minière passée et en-cours (Tomo et Vulcain par la SMGM, Opoué par la SLN) générant de l'érosion dans la vallée. Les feux de brousse touchent en moyenne une surface de 20,000 ha de terrains chaque année sur la Grande-Terre, notamment lors de la saison sèche. La Nouvelle-Calédonie possède de 20 à 30% des réserves mondiales de nickel. L'exploitation minière intensive depuis la fin du XIXème siècle a entraîné une forte érosion des sols (1,2% de surface de sol dégradé cartographiée par SPOT5 en 2007 sur la Grande-Terre). L'exploitation minière est aujourd'hui en phase de développement avec une production métallurgique multipliée par trois de 2010 à 2015 (de 60,000 à 200,000 tonnes annuelles).

Conservation


Stigmaphyllon mcphersonii est protégé règlementairement en Province Sud. Aucune population biologiquement viable de cette espèce ne se trouve dans une aire protégée. Cette espèce bénéficierait de mesures d'urgence de conservation in-situ et ex-situ. Des prospections sont nécessaires pour évaluer la taille des populations et assurer leur suivi. En matière de protection, bien qu'il soit difficile de proposer des mesures pérennes de conservation tant que la vallée sera exploitée, il est proposé de mettre en place de protéger des zones de la vallée. Il est de plus suggéré de rassembler les acteurs miniers impliqués dans la zone pour recenser les actions menées et essayer d'instiller une collaboration entre les institutions (DIMENC et DENV) et les mineurs (SLN, Ballande, SMGM) pour préserver la flore de la Tontouta.

Bibliographie


Wulff AS, Hollingsworth PM, Ahrends A, Jaffré T, Veillon J-M, L’Huillier L, et al. 2013. Conservation Priorities in a Biodiversity Hotspot: Analysis of Narrow Endemic Plant Species in New Caledonia.

Morat, P.; Jaffré, T.; Tronchet, F.; Munzinger, J.; Pillon, Y.; Veillon, J.-M. and Chalopin, M. 2012. Le référentiel taxonomique Florical et les caractéristiques de la flore vasculaire indigène de la Nouvelle-Calédonie [The taxonomic database « FLORICAL » and characteristics of the indigenous flora of New Caledonia]. Adansonia sér 3(34) , p.177-219.

L'Huillier L.; Jaffré T. and Wulff A. 2010. Mines et Environnement en Nouvelle-Calédonie : les milieux sur substrats ultramafiques et leur restauration.

Endemia.nc 2016. Faune et Flore de Nouvelle-Calédonie.

Experts


Assessor(s): Tanguy, V., Veillon, J., Amice, R., Cazé, H., Chambrey, C., Dubreuil, M., Fleurot, D., Garnier, D., Lagrange, A., Lannuzel, G., Leborgne, T., Letocart, D., Letocart, I., McCoy, S., Villegente, J.

Reviewer(s): Maura, J.

Contributor(s): Wulff, A.

Facilitator(s): Tanguy, V.


Répartition géographique