Taxonomie

endemique
protegee
UICN

Statut liste rouge -

En danger critique d'extinction (CR) , évaluée le 05/04/2018

Espèce protégée -

en Province Sud , en Province Nord

Description

Description Générale

Arbuste à feuillage dense, à branchage ";contourné";, un peu comme une liane. Il mesure 2 à 3 m. de haut. L'écorce est lisse et claire, parfois avec des reflets tirant sur le rouge.

Répartition en Nouvelle-Calédonie

Cet arbre, découvert en 1990, n'est connu que d'un seul endroit, dans la région de Poya, sur une parcelle d'une vingtaine d'hectares. La Province Sud a clôturé la zone en 1995, pour tenter de sauver l'espèce d'une probable disparition à long terme.

Feuille

Feuillage vert foncé et luisant. Les nervures sont plus claires. Les feuilles mesurent 10 cm de long et 3-4 cm de large, sont légèrement arrondies et plus larges aux extrémités. Elles sont fines.

Phénologie (Fleur)

Les fleurs sont trés petites (4 - 5 mm de diamètre) et ont une corolle soudée de la forme d'un entonnoir auquel on aurait coupé le tube. Elles sont de couleur jaune clair. Elles sont rattachées aux branches par un long tube vert foncé de 1 cm de long.

Fruits

Les fruits sont rattachés à la plante par une longue tige, ce qui donne une allure de cerise à ces fruits pendants. Ils sont de couleur verte, même mûrs. Ils sont constitués de 3 coques qui éclatent lorsqu'ils sont mûrs et laissent échaper les graines. On ne connaît pas précisément la manière dont les graines germent. On peut voir sur le même arbre des fleurs et des fruits

Particularité

Particularité : c'est la seule espèce du genre Trigonostemon en Nouvelle-Calédonie. Situation IUCN : CR
 


Trigonostemon cherrieri est un arbuste micro-endémique de la région de Poya (sud de Mépouiri) dans le centre de la Grande Terre. Cette espèce se trouve en forêt sclérophylle de basse altitude et sur volcano-sédimentaire. La seule population connue est est directement impactée par les espèces envahissantes essentiellement le cerf (Rusa timorensis), feux de brousses et l'extension des zones de paturages et des champs, où des observations terrains rapportent une réduction de la population. Connu d'une seule localité, sa zone d'occurrence (EOO) et sa zone d'occupation (AOO) sont toutes deux estimées à 8 km². En conséquence, T. cherrieri est considéré En danger critique d’extinction (CR) selon le critère A4c; B1ab(i,ii,iii,v)+2ab(i,ii,iii,v)

Aire géographique


Espèce endémique de la Nouvelle-Calédonie connue uniquement du sud de Mépouri, à Poya.

Population


La taille de la population n'est pas connue.

Habitat


Arbuste de forêt sclérophylle de basse altitude (10-15 m) sur substat volcano-sédimentaire.

Menaces


Menaces identifiées : Feux, cerfs (Rusa timorensis) et extension des zones de paturages et des champs.

Conservation


Espèce protégée règlementairement en Province Nord et Province Sud mais elle n'est présente dans aucune aire protégée. Cette espèce étant présente dans une propriété privée, il y a urgence de mettre en place des actions de sensibilisation envers le propriétaire et de mener des actions de conservation ex situ et in situ afin d'assurer le suivi des sous-populations connues. De plus ses localisations devraient être intégrées sur les atlas de la Sécurité Civile.

Bibliographie


McPherson G.D & Tirel C. 1987. Flore de la Nouvelle-Calédonie et dépendances. Volume 14: Euphorbiaceae I.

Endemia.nc 2016. Faune et Flore de Nouvelle-Calédonie.

Veillon J.M. 1992. Présence du genre Trigonostemon Blume (Euphorbiaceae) en Nouvele-Calédonie : description d'une nouvelle espèce, T. cherrieri Veillon. Adansonia(14) , p.55-60.

Munzinger J., Morat Ph., Jaffré T., Gâteblé G., Pillon Y., Tronchet F., Veillon J.-M. and M. Chalopin 2016. FLORICAL: Checklist of the vascular indigenous flora of New Caledonia. vers. 22.IV.2016.

Experts


Assessor(s): Amice, R., Bruy, D., Butin, J., Cazé, H., Chambrey, C., Dumontet, V., Fleurot, D., Garnier, D., Gâteblé, G., Goxe, J., Hequet, V., Veillon, J.

Reviewer(s): Lannuzel, G.

Facilitator(s): Meyer, S., Warimavute, G., Barrabé, L.


Répartition géographique