Taxonomie



Statut liste rouge -
En danger (EN) , évaluée le 12/10/2015Espèce protégée -
en Province Sud , en Province NordDescription
Description Générale
Arbuste de 1 à 7 m de haut
Type : MacKee 17209 (P00723289)
Répartition en Nouvelle-Calédonie
Espèce connue du Koniambo, Boulinda, et Paéoua
Habitat
Principalement en forêt humide mais aussi en maquis , entre 300 et 1140 m d'altitude.
Substrat
Sur substrat ultramafique
Feuille
Feuilles coriaces, elliptiques, 6-15 x 2-6 cm, avec grosses ponctuations glanduleuses, assez régulièrement réparties, apex rond à presque pointu. Pétiole de 1-2,5 cm de long.
Phénologie (Fleur)
Inflorescences terminales, de 5 cm de long, généralement sur des rameaux spéciaux assez courts (20-30 cm). Fleurs relativement grandes, à sépales arrondis (lobes de 5-6 × 3-4 mm), à pédicelle long de 5-15(-20) mm.
Fruits
Fruits subsphériques, globuleux, de 15(-20) mm de diamètre
Particularité
Reconnaissable par ses grandes fleursBibliographie
Schmid M. 2012."Contribution à la connaissance des Primulaceae (ex Myrsinaceae) de Nouvelle-Calédonie. III. Les genres Tapeinosperma Hook.f. et Mangenotiella gen. nov.". Adansonia, 34(2):279-341. DOI: http://dx.doi.org/10.5252/a2012n2a7
Tapeinosperma boulindaense est un arbuste micro-endémique du nord-ouest de la Grande Terre en Nouvelle-Calédonie. Cette espèce n'est connue que de 3 massifs voisins (Koniambo, Paéoua, Boulinda). On le retrouve principalement en forêt humide mais aussi en maquis sur substrat ultramafique à une altitude de 300 à 1140 m. Les principales menaces proviennent de l'exploitation minière en cours sur la zone du Koniambo et du Boulinda et de la dégradation de l'habitat liée aux feux de brousse. La projection de l'exploitation minière sur les 25 années à venir peut entraîner une réduction potentielle des sous populations concernées. Ainsi, T. boulindaense est classé En Danger (EN) selon le critère A4c avec une réduction de la population estimée à plus de 50% au cours des 3 générations, sur une période de 1970 à 2045 (soit une période de 75 ans); et selon les critères B1ab(i,ii,iii,iv,v)+2ab(i,ii,iii,iv,v) avec un déclin continu estimé de l'ensemble des sous-critères concernés, un nombre de localité estimé à 5 et une zone d'occurrence (EOO) et zone d'occupation (AOO) respectivement estimées à 555 km² et 80 km².

Aire géographique
Tapeinosperma boulindaense est un arbuste micro-endémique du nord-ouest de la Grande Terre en Nouvelle-Calédonie. Cette espèce n'est connue que de 3 massifs voisins (Koniambo, Paéoua, Boulinda).
Population
La taille de la population est inconnue. On le retrouve en individus isolés en altitude. La sous-population du Koniambo est potentiellement majoritaire. Les projections d'extraction minière sur les 25 prochaines années peut entrainer une réduction potentielle de plus de 50% des sous-populations concernées et ainsi contribuer à la réduction de la taille de la population.
Habitat
Tapeinosperma boulindaense se retrouve principalement en forêt humide mais aussi en maquis sur substrat ultramafique à une altitude de 300 à 1140 m.
Menaces
La principale menace provient de l'exploitation minière en cours sur les zones du Koniambo et du Boulinda. La projection de l'exploitation minière sur les 25 années à venir (selon les périmètres soumis à autorisation) entraîne le risque de disparition de la plupart des individus de cette sous-population. La Nouvelle-Calédonie possède de 20 à 30% des réserves mondiales de nickel. L'exploitation minière intensive depuis la fin du XIXème siècle a entraîné une forte érosion des sols (1,2% de surface de sol dégradé cartographiée par SPOT5 en 2007 sur la Grande-Terre). L'exploitation minière est aujourd'hui en phase de développement avec une production métallurgique multipliée par trois de 2010 à 2015 (de 60,000 à 200,000 tonnes annuelles). La sous-population du Paéoua est sur une zone sujette à exploitation minière. Les individus de bas de pente sont exposés à la menace des feux de brousse.
Conservation
Tapeinosperma boulindaense est une espèce protégée par le code de l'environnement de la province Nord (protection du genre). Aucune population biologiquement viable de cette espèce ne se trouve en revanche dans une aire protégée. Notons que KNS (Koniambo Nickel SAS) mène des actions sur cette espèce : prospection, suivi phénologique depuis début 2015, tests de germination et multiplication en pépinière. Il est recommandé de poursuivre les efforts en matière de mesures de conservation in-situ et ex-situ : assurer le suivi des populations existantes, préserver des populations viables sur des périmètres délimités sur les zones minières. Des zones de forêt humide devraient être protégées sur tous les massifs miniers où cette espèce est présente.
Bibliographie
Morat, P.; Jaffré, T.; Tronchet, F.; Munzinger, J.; Pillon, Y.; Veillon, J.-M. and Chalopin, M. 2012. Le référentiel taxonomique Florical et les caractéristiques de la flore vasculaire indigène de la Nouvelle-Calédonie [The taxonomic database « FLORICAL » and characteristics of the indigenous flora of New Caledonia]. Adansonia sér 3(34) , p.177-219.
Endemia.nc 2016. Faune et Flore de Nouvelle-Calédonie.
L'Huillier L.; Jaffré T. and Wulff A. 2010. Mines et Environnement en Nouvelle-Calédonie : les milieux sur substrats ultramafiques et leur restauration.
Wulff AS, Hollingsworth PM, Ahrends A, Jaffré T, Veillon J-M, L’Huillier L, et al. 2013. Conservation Priorities in a Biodiversity Hotspot: Analysis of Narrow Endemic Plant Species in New Caledonia.
Experts
Assessor(s): Tanguy, V., Veillon, J., Amice, R., Barrière, R., Chambrey, C., Fleurot, D., Lannuzel, G.
Reviewer(s): Vandrot, H.
Contributor(s): Wulff, A.
Facilitator(s): Chanfreau, S., Tanguy, V.