Taxonomie
Nom vernaculaire :
Chêne gomme, kii (xârâcùù), touin (drubéa)Synonymes
Spermolepis gummifera Brongn. & Gris • Spermolepis rubra Vieill. ex GuillauminStatut liste rouge -
Vulnérable (VU) , évaluée le 17/11/2017Description
Description Générale
Arbuste ou grand arbre pouvant atteindre 35 m de haut et 7 m 00 de circ.; bien ramifie; branches grosses; port arrondi et étalé; tronc souvent tordu et vrillé; bois dur autrefois souvent utilisé pour le gros oeuvre ( ponts, warfs, galeries souterraines...).
Répartition en Nouvelle-Calédonie
Cette espèce est présente sur la Grande Terre, surtout dans le Sud avec un débordement sur la côte est à hauteur de Houaïlou.
Habitat
En forêt dense humide ou formant parfois des peuplements monospècifiques vallicoles ou disséminée dans le maquis.
Substrat
Sur sol plus ou moins érodé sur substrat ultramafique ou sur cuirasse ferrallitique.
Feuille
Feuilles opposées avec un pétiole long et épais, très coriaces, luissantes, largement ovées ou presqu'orbiculaires, 7,5 - 13 x 5 - 10 cm, arrondies au sommet et à la base; nervations bien visibles.
Phénologie (Fleur)
Fleurs blanches, sessiles, groupées par 3 - 7 sur des cymes pédonculées, en inflorescences axillaires situées dans les feuilles; sépales et pétales 4, libres; étamines en grand nombre disposées en 4 faisceaux opposés aux pétales, avec des staminodes tout autour.
Fruits
Fruits en capsules très ligneuses en forme de coupe, avec 2 loges contenant chacune 1 seule graine brun foncé.
Reproduction
Floraison et fructification en septembre - janvier.
Synonyme
Spermolepis gummifera Brongn. & Gris
Particularité
L'architecture de cette espèce est conforme au Modèle de Rauh.
Selon certains spécialistes, cette espèce voisine des Eucalyptus, pourrait en être l'ancêtre. Hist. Pl. (Baillon) 6: 364. 1877 cf APNI, confirmé par Dawson, qui utilise la formule Arillastrum gummiferum Panch. ex Baillon Dawson J. W. 1970 Pacific capsular Myrtaceae 1. Reproductive morphology of Arillastrum gummiferum Panch. ex Baillon (New Caledonia). Blumea 18: 441-445 au lieu de : Arillastrum gummiferum (Brongn. & Gris) Burret
Arillastrum gummiferum, connu localement sous le nom de "chêne gomme", est un arbre endémique de Nouvelle-Calédonie, aujourd'hui restreint au sud de la Grande Terre et une partie de la côte est. L'espèce pousse en forêt dense humide et maquis de basse altitude (150 à 500 m) sur substrat ultramafique. Ses aires d'occurrence (EOO) et d'occupation (AOO) sont estimées à 4831 et 184 km², respectivement. Dans le passé, l'espèce a été l'objet d'une surexploitation pour la construction de chemins de fer. Ceci a entrainé une fragmentation sévère de son habitat et de ses populations, et même sa disparition totale dans plusieurs régions (Tiébaghi, Port Boisé). Une réduction de population de 30% sur trois générations est estimée. A. gummiferum est donc considéré Vulnérable (VU) selon le critère A2cd, en retenant un déclin de l'AOO, de l'EOO et de la qualité de l'habitat.
Aire géographique
Espèce endémique de Nouvelle-Calédonie, restreinte au sud de la Grande Terre, avec un débordement sur la côte est jusqu'à Houaïlou.
Population
La taille des populations n'est pas connue, mais les observations de terrain indiquent que l'espèce n'est pas très commune.
Habitat
Espèce de forêt dense humide et de maquis de basse altitude (150-500 m) sur du substrat ultramafique.
Menaces
Autrefois présente par millions dans le Grand Sud (Heckel 1892), cette espèce a été surexploitée pour son bois aux 19e et 20e siècles pour la construction de voies ferrées. Ceci a conduit à une réduction et fragmentation sévères de son habitat et de ses sous-populations (Richer de Forges & Pascal 2008). Même si des plantations ont été éffectuées, l'espèce est toujours menacée par les feux récurrents, la coupe de bois et l'activité minière (Nakéty (SMT), Kouaoua (SLN), Goro (Vale)).
Conservation
L'espèce n'est pas protégée règlementairement en Nouvelle-Calédonie, mais elle est présente dans 3 aires protégées (Rivière Bleue, Barrage de Yaté, Pic du grand Kaori), probablement plus (Bois du Sud, Forêt Cachée, Forêt Nord). Il est recommandé d'intégrer cette espèce aux codes de l'environnement pour mieux gérer son exploitation. Par ailleurs, la vigilance par rapport à la rouille des Myrtacées est recommandée, le pathogène ayant été observé sur cette espèce en pépinière.
Bibliographie
Soewarto J., Carriconde F., Hugot N., Bocs S., Hamelin C. & Maggia L. 2018. Impact of Austropuccinia psidii in New Caledonia, a biodiversity hotspot.
Richer de Forges, B. & Pascal, M. 2008. La Nouvelle-Calédonie, un « point chaud » de la biodiversité mondiale gravement menacé par l’exploitation minière.
Dawson J.W. 1992. Flore de la Nouvelle-Calédonie et dépendances. Volume 18 : Myrtacées Leptospermoïdées.
Endemia.nc 2016. Faune et Flore de Nouvelle-Calédonie.
Experts
Assessor(s): Amice, R., Butin, J., Fleurot, D., Garnier, D., Goxe, J., Héquet, V., Lannuzel, G., Suprin, B., Veillon, J.
Reviewer(s): Vandrot, H.
Facilitator(s): Tanguy, V., Warimavute, G.