Taxonomie

Codia triverticillata H.C.Hopkins & Pillon
endemique
protegee
UICN

Statut liste rouge -

En danger (EN) , évaluée le 21/07/2016

Espèce protégée -

en Province Sud , en Province Nord

Description

Description Générale :

Arbuste/ petit arbre de 3 m; jeunes rameaux couverts de poils courts rougeâtres; stipules ovés à triangulaires densément velus, persistant aux entre-noeuds.

Type : Morat 6640

Répartition en Nouvelle-Calédonie :

Cette espèce est distribuée sur la côte ouest de la Grande Terre, au niveau des massifs : Boulinda, Kopéto et Paéoua.

Habitat :

Dans le maquis très dégradé.

Substrat :

Sur sol fortement érodé sur substrat ultramafique.

Feuilles :

Feuilles verticillées par 3, courtement pétiolées, ovées ou elliptiques, 2,7 - 6 x 2 - 5,8 cm, arrondies, obtuses ou parfois aigües au sommet, arrondies ou un peu cordées à la base, coriaces, glabres ou couvertes d'une pilosité blanche, à la base entre les nervures; nervation bien visible.

Fleurs :

Fleurs crèmes sur des capitules pédonculés contenant environ 52 fleurs, concentrés au sommet des axes; pétales 0.

Fruits :

Fruits voir genre.

Phénologie :

Floraison (fleurs et boutons) observés de juillet à novembre.

Particularité :

Codia triverticillata possède des feuilles verticillées par 3 avec des nervures secondaires (et leurs ramifications près de la marge) proéminentes et visibles sur la face inférieure à travers l'indument pâle et feutré. Les feuilles à pilosité rouge-brune dense sont souvent resserrées à l'extrémité des rameaux, et les inflorescences à pédoncules courts, épais à poils bouclés brun-rouge et à capitules assez gros.

L'espèce est proche de Codia albicans mais en diffère par ses feuilles verticillées par 3. Les similitudes avec Codia fusca sont également grandes, mais les deux espèces ont une distribution très disjointe.

Bibliographie :

  • Hopkins, H.C.F., Y. Pillon, et R. Hoogland. 2014. « Cunoniaceae ». In Flore de la Nouvelle Calédonie et dépendances, IRD Editions / Museum National d’Histoire Naturelle, 26:455. Faune et Flore Tropicales 45. Paris, Marseille.

Codia triverticillata est un arbuste/petit arbre endémique du nord-ouest de la Grande Terre en Nouvelle-Calédonie. Cette espèce n'est connue que de 3 massifs voisins (Kopéto, Paéoua, Boulinda). On le retrouve en maquis sur substrat ultramafique à une altitude de 600 à 1,140 m. Les principales menaces proviennent de l'exploitation minière en cours sur la zone du Kopéto et récente (Paéoua, Boulinda) et de la dégradation de l'habitat liée aux feux de brousse. Sa zone d'occurrence (EOO) et sa zone d'occupation (AOO) sont respectivement estimées à 221 km² et 88 km² tandis que le nombre de localités est estimé à quatre. En conséquence, Codia triverticillata est considéré En Danger (EN) selon les critères B1ab(i,ii,iii,iv,v)+2ab(i,ii,iii,iv,v) avec un déclin continu estimé de l'ensemble des sous-critères concernés.

Aire géographique


Restreinte aux massifs miniers de la région de Poya-Pouembout (Kopéto, Paéoua et Boulinda).

Population


3 sous-populations (Kopeto, Paéaoua, Boulinda). Présence suspectée sur le MéMaoya à confirmer.

Habitat


Espèce de maquis sur substrat ultramafique de moyenne à assez haute altitude, Altitude : 600–1150m.

Menaces


La principale menace provient de l'exploitation minière en cours sur les zones du Kopéto et récentes sur le Paéoua et le Boulinda. Les individus de bas de pente sont exposés à la menace des feux de brousse.

Conservation


C'est une espèce protégée par le code de l'environnement de la province Nord. En revanche, aucune population biologiquement viable de cette espèce ne se trouve dans une aire protégée. Notons que la SLN (Société le Nickel) mène des actions sur cette espèce : suivi phénologique et tests de germination. Il est recommandé de poursuivre les efforts en matière de mesures de conservation in-situ et ex-situ : cette espèce pourrait être utilisée en revégétalisation. Il faudrait assurer le suivi des populations existantes, préserver des populations viables sur des périmètres délimités sur les zones minières... Des zones de forêt humide devraient être protégées sur tous les massifs miniers où cette espèce est présente, notamment sur le Paéoua qui n'est aujourd'hui pas exploité et qui abrite de nombreuses espèces menacées.

Bibliographie


H. C. F. Hopkins, J. C. Bradford, B. Donovan, Y. Pillon, J. Munzinger, B. Fogliani 2015. Floral biology of the Cunoniaceae in New Caledonia and the role of insects, birds and geckos as potential pollinators.

Endemia.nc 2016. Faune et Flore de Nouvelle-Calédonie.

Morat, P.; Jaffré, T.; Tronchet, F.; Munzinger, J.; Pillon, Y.; Veillon, J.-M. and Chalopin, M. 2012. The taxonomic database « FLORICAL » and characteristics of the indigenous flora of New Caledonia. Adansonia(334) , p.177-219.

Helen Fortune Hopkins, Yohan Pillon, Ruurd Hoogland 2015. Flore de la Nouvelle-Calédonie : Cunoniaceae.

Experts


Assessor(s): Pillon, Y., Bruy, D., Butin, J., Fleurot, D., Gâteblé, G., Hequet, V., Letocart, D., Letocart, I., Tanguy, V., Tiavouane, J., Tron, F.

Reviewer(s): Fogliani, B.

Contributor(s): Couhia, J., Fortune-Hopkins, H., Brinkert, M.

Facilitator(s): Maura, J., Tanguy, V.


Répartition géographique